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Commencer à prendre quelques profits en vendant des options d’achat sur Rogers Communications

Martin Noël
2 avril, 2013
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S’il y a un moment idéal pour vendre des options d’achat, c’est bien lorsque le prix des actions évolue en zone de surachat et que nous sommes en présence de profits importants sur un titre. Depuis son creux de 34,75 $ établi en juin 2012, Rogers Communications (RCI.B) a progressé de 49,3% au prix de clôture du jeudi, 28 mars 2013. De plus, comme nous pouvons le constater sur le graphique hebdomadaire ci-dessous, l’indicateur RSI5 (5 séances) indique un niveau de 96,25. Cela signifie qu’au cours des 5 dernières semaines, 96,25% des mouvements furent des gains. Ce niveau de surachat extrême n’est pas une garantie absolue que RCI.B débutera une tendance baissière. Bien au contraire! Cependant, il pourrait être sage de commencer à penser à prendre quelques profits. Dans un tel contexte, les investisseurs qui détiennent des actions de RCI.B peuvent vendre des options d’achat dans le but de vendre leurs actions sur force, tout en obtenant une légère protection en cas de baisse.

Graphique hebdomadaire de RCI.B (51,89 $, jeudi 28 mars 2013)

Un investisseur pourrait choisir de vendre une option d’achat presqu’à parité pour chaque tranche de 100 actions détenues. Par exemple, la vente d’un contrat d’options d’achat RCI MAI 52 C à 1,10 $ permettrait à l’investisseur d’encaisser 110 $ par contrat. Dans le cas où le prix des actions augmente au-delà du prix de levée de 52 $ à l’échéance du mois de mai, l’investisseur vendra alors ses actions à un prix équivalent de 53,10 $ par action (prix de levée de 52 $ + prime reçue de 1,10 $). Dans le cas où les prix diminuent, l’investisseur ne vendra pas ses actions mais il sera protégé jusqu’au prix de 50,79 $ (prix actuel de 51,89 $ – prime reçue de 1,10 $).

L’investisseur pourrait également vendre des options d’achat hors jeu RCI MAI 54 C à 0,40 $ pour un total de 40 $ par contrat. Dans le cas où le prix des actions augmente au-delà du prix de levée de 54 $ à l’échéance du mois de mai, l’investisseur vendra alors ses actions à un prix équivalent de 54,40 $ par action (prix de levée de 54 $ + prime reçue de 0,40 $). Dans le cas où les prix diminuent, l’investisseur ne vendra pas ses actions mais il sera protégé jusqu’au prix de 51,49 $ (prix actuel de 51,89 $ – prime reçue de 1,10 $).

Une autre alternative serait de vendre des options d’achat en jeu RCI MAI 50 C à 2,40 $, ce qui permettrait à l’investisseur d’encaisser 240 $ par contrat. En cas de maintient des prix au-delà du prix de levée de 50 $ à l’échéance du mois de mai, l’investisseur vendra alors ses actions à un prix équivalent de 52,40 $ par action (prix de levée de 50 $ + prime reçue de 2,40 $). En cas de baisse, l’investisseur serait protégé jusqu’au prix de 49,49 $ (prix actuel de 51,89 $ – prime reçue de 2,40 $).

Dans tous les cas, l’investisseur qui ne craint pas de détenir les actions suite à une baisse pourra profiter de cette baisse pour racheter les options d’achat vendues lorsque les options pourront être rachetées entre 10% et 20% de leur prix de vente initial, ou lorsque le RSI 5 indiquera que RCI.B est revenu en zone de survente. Dans le cas où RCI.B poursuit sa hausse, l’investisseur vendra alors ses parts et encaisser son profit maximal qui sera limité par le niveau du prix de levée choisi plus la prime reçue. Par conséquent, le choix du prix de levée sera donc un compromis entre le profit maximal à la hausse et la protection offerte en cas de baisse.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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