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Deux stratégies sur les actions de Bombardier

Martin Noël
13 mai, 2013
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Les émotions sont le pire ennemi de l’investisseur. Le cours de l’action de Bombardier (BBD.B) a connu une semaine du tonnerre en clôturant à 4,71$ après avoir fait un creux de 2,97$, il y a à peine 6 mois. Cette hausse de 59% est une bien bonne nouvelle pour les investisseurs qui ont été forts patients et qui n’ont pas lancé la serviette. Mais le seront-ils encore longtemps? Telle est la question. Dans un tel contexte, il est important de prendre nos décisions à froid et de laisser les émotions de côtés. L’analyse graphique peut nous être très utile dans ces moment-là. Comme nous pouvons le constater sur le graphique hebdomadaire suivant, BBD.B entre dans une zone de résistance aux alentours de 5$. Une fois cette dernière franchie, nous pouvons en apercevoir une autre aux alentours de 7$. Cette semaine, je propose deux stratégies. Une à court terme pour tirer avantage d’une pause potentielle à la première résistance de 5$, et une autre à long terme pour tirer avantage d’une hausse vers la deuxième résistance de 7$.

Graphique hebdomadaire de BBD.B (4,71 $, vendredi 10 mai 2013)

Un investisseur qui voudrait profiter d’une pause à la première résistance de 5$ pourrait vendre un contrat d’options d’achat hors jeu BBD JUL 5 à 0,13 $ l’action pour chaque tranche de 100 actions détenues pour un total de 13$ le contrat vendu. Dans le cas où le prix des actions augmente au-delà du prix de levée de 5$ à l’échéance du mois de juillet, l’investisseur vendra alors ses actions à un prix équivalent de 5,13$ l’action (prix de levée de 5$ + prime reçue de 0,13$), pour un rendement potentiel de 8,9% d’ici l’échéance (68 jours) , et un rendement annualisé de 47,9%. En cas de baisse l’investisseur ne vendra pas ses actions mais il sera légèrement protégé jusqu’au prix de 4,58 $ (prix actuel de 4,71$ – prime reçue de 0,13$).

Un investisseur qui croit que BBD.B traversera la première résistance sans encombre pour se diriger tout droit ensuite vers la deuxième résistance à 7$, pourrait acheter les options d’achat à long terme BBD JAN (15) 4 à 1,25$ l’action, ou 125 $ le contrat. Avec un objectif de 7$, ces options d’achat pourrait valoir 3$ l’action, ou 300 $ le contrat, pour un gain potentiel de 2,75$ l’action, ou de 275$ par contrat, soit un rendement potentiel de 220 % d’ici l’échéance du mois de janvier 2015.

Un investisseur pourrait choisir d’implanter une ou l’autre de ces deux stratégies, et il pourrait également décider d’implanter les deux. Rien n’empêche de jouer sur les deux tableaux, soit à la fois sur le court terme et sur le long terme. Ainsi, si le scénario à court terme ne se matérialise pas, et que le titre a plus de vigueur que prévu, le scénario à long terme permettra de continuer à profiter de la force du titre BBD.B. En cas de baisse, l’investisseur pourra réaliser un bénéfice sur les options d’achat à court terme vendues, et en revendre d’autres après l’échéance du mois de juillet. Cela lui permettra alors de financer en partie l’achat des options à long terme.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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