Les investisseurs qui font leurs premiers pas dans la négociation d’options ont souvent un compte de petite taille. Dans ce billet, nous discuterons des défis auxquels font face les investisseurs qui veulent faire croître un compte de petite taille, et nous traiterons des stratégies qui permettent de réaliser cette croissance de façon durable. S’il est vrai qu’il peut être plus difficile de faire fructifier un petit compte, il existe néanmoins des bonnes pratiques et des stratégies que l’on peut appliquer aux comptes de moins de 10 000 $. Les investisseurs qui ont des comptes de plus grande taille devraient tout de même adopter les mêmes bonnes pratiques, mais ils disposent d’une plus grande souplesse à l’égard des règles. Dans ce billet, nous présenterons une stratégie convenant aux nouveaux négociateurs d’options qui cherchent à faire croître leur compte et à gagner en confiance au sein des marchés.
Certaines stratégies sont mieux adaptées aux petits comptes, mais le facteur le plus important pour la croissance de ce type de compte est la discipline. Cette discipline aide le négociateur à bâtir sa confiance, à être plus constant et à mieux comprendre la stratégie. Le recours à une stratégie sur options simple et facile à reproduire est la meilleure voie pour les comptes de petite taille. Les écarts créditeurs constituent une stratégie puissante pour les détenteurs de petits comptes, car ils leur permettent de contrôler les risques et de gagner en confiance grâce à leur probabilité de profit plus élevée.
L’investisseur qui souhaite mettre en œuvre une stratégie d’écart créditeur doit posséder un compte de négociation d’options assorti d’une permission de niveau 3. Cette permission est nécessaire pour négocier des écarts. L’investisseur doit aussi posséder un compte sur marge. Il peut être difficile de faire fructifier un compte dont la valeur est inférieure à 2 000 $ en raison de la taille des contrats. Enfin, il est primordial que l’investisseur puisse accéder à du matériel de formation, s’exercer à la négociation et se munir d’outils. Il pourra ainsi acquérir des connaissances, adopter de bonnes pratiques et gagner en confiance afin d’améliorer sa constance lorsqu’il négocie des options.
L’écart créditeur est une puissante stratégie de génération de revenus pour les négociateurs. Il offre généralement une forte probabilité de réaliser un profit étant donné qu’il demeure profitable même lorsque le cours de l’action sous-jacente demeure inchangé. Le profit maximal de l’écart créditeur se limite au crédit reçu lors de la vente de l’écart, mais la forte probabilité de réaliser un profit peut offrir les rendements constants nécessaires pour faire croître un petit compte, et l’investisseur acquiert de la confiance en réalisant un profit sur la majorité des opérations s’il applique la stratégie correctement. L’écart créditeur est une stratégie présentant un risque limité et un potentiel de profit limité. Si le sous-jacent affiche un mouvement prononcé dans la direction inverse de celle prévue, l’investisseur est protégé et subira une perte moindre que s’il avait vendu une option d’achat ou une option de vente non couverte.
Un écart créditeur est une stratégie sur options à deux composantes qui consiste à vendre une option à parité ou presque à parité et à acheter une option hors jeu. Il en résulte un crédit net qui correspond au profit maximal de l’opération. L’objectif est de racheter l’écart créditeur à un prix inférieur au prix de vente initial. On distingue deux types d’écarts créditeurs :
Écart créditeur vertical sur options de vente – Perspective haussière ou neutre
Écart créditeur vertical sur options d’achat – Perspective baissière ou neutre
Exemple : L’action du Canadien Pacifique (CP) se négocie à 90 $. L’investisseur a une perspective haussière sur l’action, et vend donc un écart créditeur sur options de vente :
Image : Exemple d’écart créditeur sur l’action du CP
Source : OptionsPlay
Si l’action du CP monte, la valeur de l’écart diminuera, de sorte que l’investisseur pourra le fermer en le rachetant à moins de 2,25 $, ce qui produira un profit net. L’option achetée (dont le prix de levée est de 84 $) représente le seuil de perte maximale en cas de déclin de l’action, la perte étant plafonnée à une valeur correspondant à la largeur de l’écart, moins la prime reçue. Dans l’exemple ci-dessus, même si l’action du CP passait largement sous la barre des 84 $, l’écart produirait une perte maximale de 3,75 $ à l’échéance. Le profit maximal est atteint si le cours de l’action du CP demeure supérieur à 90 $ à l’échéance. S’il se situe entre 90 $ et 87,75 $ à l’échéance, l’opération produit un profit partiel. De même, si, à l’échéance, le cours de l’action du CP se situe entre le prix de levée de l’option achetée (84 $) et le seuil d’équilibre de l’action (87,75 $), l’investisseur subit une perte partielle.
Il est important de noter que l’écart créditeur constitue une stratégie en position vendeur sur le thêta, ce qui signifie qu’il profite de l’érosion de la valeur temps qui le touche. Par conséquent, un écart créditeur demeure profitable même si le sous-jacent fait du surplace.
En général, on devrait recourir à l’écart créditeur lorsqu’un renversement du cours est probable, car le profil risque/potentiel est meilleur dans ces conditions. Dans l’exemple, nous avons utilisé l’action du CP après qu’elle se soit maintenue à un niveau de soutien de 90 $ pendant plus d’un mois, en prédisant une hausse potentielle par rapport à celui-ci. Toutefois, si l’action ne monte pas et ne fait que se maintenir au niveau de soutien, la stratégie sera tout de même profitable. On voit ici la nature « clémente » de l’écart créditeur. Voici quelques autres cas où l’on peut vendre un écart créditeur :
· Soutien et résistance – L’écart créditeur sur options de vente devrait être utilisé à proximité des niveaux de soutien, car il s’agit d’une stratégie à perspective modérément haussière qui produit un profit si l’action monte. L’écart créditeur sur options d’achat devrait quant à lui être utilisé en présence d’une résistance laissant présager un déclin.
· Indicateurs de surachat et de survente – Ces indicateurs peuvent aider à juger si la montée ou la baisse de l’action est allée trop loin, de sorte qu’un renversement de la tendance est probable. Un exemple de ce type d’indicateur est l’indicateur de force relative (RSI). Il est toujours préférable d’observer d’abord l’évolution du cours de l’action et d’obtenir ensuite confirmation au moyen de l’indicateur, plutôt que de se fier uniquement à ce dernier.
Les bonnes pratiques suivantes sont essentielles pour faire croître un compte de négociation de façon durable et constante :
Même en utilisant une stratégie puissante comme l’écart créditeur, il peut être difficile de faire croître un petit compte, de sorte que les principes de saine gestion du risque sont sans doute plus importants que la stratégie sur options elle-même. C’est habituellement la bonne gestion du risque qui fait la différence entre les négociateurs qui dégagent un profit et ceux qui voient leur compte fondre. En plus des bonnes pratiques de négociation des écarts créditeurs, les investisseurs devraient aussi suivre un ensemble de règles régissant leur tolérance au risque et la façon dont ils négocient :
Pour faire fructifier un petit compte, il faut de la patience, de la discipline, de la confiance et une bonne compréhension des stratégies sur options que l’on se propose d’utiliser. Utilisez des stratégies qui sont clémentes à l’égard de la perspective directionnelle, mais qui vous permettent néanmoins de contrôler à la fois le risque et le profit potentiel. Il est toujours préférable d’adopter la simplicité et de s’en tenir à de petites opérations pour éviter de faire fondre son compte en raison de quelques mauvaises opérations ou même d’une seule. Exercez-vous à appliquer les stratégies au moyen de la fonctionnalité de simulation de la négociation d’OptionsPlay et négociez souvent pour acquérir une bonne compréhension du déroulement des stratégies. Si l’on applique les bonnes pratiques mentionnées ci-dessus et que l’on sait garder la gestion du risque au premier plan, il devient beaucoup plus facile de faire croître un compte de petite taille!
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Mise en garde
Les stratégies décrites dans le présent blogue ne sont présentées qu’à des fins d’information et de formation. Elles ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations d’acheter ou de vendre quelque valeur mobilière que ce soit. Comme toujours, avant de mettre en œuvre des stratégies sur options, assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêt à en assumer tous les risques.
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Chef de la stratégie liée aux produits
OptionsPlay
Tony Zhang est un spécialiste du secteur des services financiers possédant plus d’une dizaine d’années d’expérience dans des postes liés au développement de produits, à la recherche et à la stratégie de marché pour les marchés des actions, des changes et des dérivés. À titre de chef de la stratégie liée aux produits d’OptionsPlay, Tony dirige actuellement la recherche et le développement pour la plateforme OptionsPlay Ideas & Portfolio. Animé par sa passion pour la technologie financière et le développement de produits, il a offert aux clients et aux utilisateurs servis par OptionPlay des solutions innovatrices et repensées. Il avait auparavant travaillé pendant 7 ans à FOREX.com, où il s’est formé aux marchés financiers et à la recherche en tant que stratège de marché spécialisé dans les marchés d’actions et de dérivés de change.