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L’écart papillon sur Research in Motion (suite)

Martin Noël
28 mars, 2011
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Research in Motion (RIM) a publié ses résultats financiers le jeudi 24 mars dernier après la fermeture des marchés. Bien que les résultats furent légèrement supérieurs aux attentes (1,78 $ vs 1,75 $), RIM a annoncé que les prévisions pour le premier trimestre seraient inférieures à ce que les analystes prévoyaient. Par conséquent, le titre chutait, ce vendredi, de 10,74 % pour clôturer à 55,87 $ en baisse de 6,71 $ par rapport à la veille.

La semaine dernière nous avons examiné une stratégie qui permettait de tirer avantage de la stabilité du titre après la publication des résultats de RIM. Le choix de la stratégie portait sur l’écart papillon mixte. Il s’agit de vendre un straddle à parité et d’acheter un strangle pour couvrir les extrémités. Le profit maximal est obtenu si le titre ferme à égalité avec le prix de levée des options vendues alors que la perte maximale est réalisée si le titre ferme au-delà des prix de levée des options achetées.

Cette semaine nous analyserons l’écart papillon en date du 24 mars à la fermeture des marchés alors que RIM cotait à 62,49 $ et que les options suivantes étaient disponibles :

RIM AVR 66 C à 1,43 $
RIM AVR 62 C à 3,10 $
RIM AVR 62 P à 2,55 $
RIM AVR 58 P à 1,08 $

ÉCART PAPILLON MIXTE

En date du 24 mars 2011

RIM = 62,49 $
Achat de 1 RIM AVR 64 C à 1,43 $ (débit)
Vente de 1 RIM AVR 60 C à 3,10 $ (crédit)
Vente de 1 RIM AVR 60 P à 2,55 $ (crédit)
Achat de 1 RIM AVR 56 P à 1,08 $ (débit)
Total = 314 $ en crédit

Nous avons une position nous offrant un potentiel de profit maximal de 314 $/contrat (565 $ en crédit moins 251 $ en débit) si le titre ferme à 62 $ à l’échéance du mois d’avril. La perte maximale de 86 $/contrat sera obtenue si le titre ferme au-delà des seuils d’équilibre de 58,86 $ à la baisse et de 65,14 $ à la hausse.

Voici le résultat de la position à la clôture des marchés vendredi le 25 mars alors que RIM cotait à 55,87 $ en baisse de 6,71 $ par rapport à la veille.

En date du 25 mars 2011

RIM = 55,87 $
Vente de 1 RIM AVR 64 C à 0,13 $ (crédit)
Achat de 1 RIM AVR 60 C à 0,31 $ (débit)
Achat de 1 RIM AVR 60 P à 6,38 $ (débit)
Vente de 1 RIM AVR 56 P à 3,10 $ (crédit)
Total = 346 $ en débit

Nous constatons que pour fermer la position il nous faut maintenant débourser un débit de 346 $ soit une perte de 32 $/contrat (314 $ – 346 $). Cependant, comme il reste encore 19 jours à courir jusqu’à l’échéance, il ya plusieurs possibilités qui s’offrent à vous. Si vous croyez que RIM a le potentiel de rebondir et de revenir à l’intérieur des deux seuils d’équilibre alors vous pouvez conserver la position telle qu’elle et ne la fermer que lorsque votre profit ou votre perte maximale sera atteint. Vous pouvez également décider de prendre des mesures défensives.

Lorsqu’on prend des mesures défensives, il est très important de respecter le niveau de perte maximale qu’on est prêt à subir. Si ce niveau est déjà atteint alors on ferme la position et on prend sa perte sinon on peut mettre en place des mesures défensives qui peuvent ressembler à ce qui suit (veuillez prendre note que d’autres mesures sont toujours possibles).

Une des façons de protéger la position c’est de déplacer la portion « puts » pour ramener l’option vendue au niveau du prix du titre actuel de la manière suivante :

Achat de 1 RIM AVR 60 P à 6,38 $ (débit)
Vente de 1 RIM AVR 56 P à 3,10 $ (crédit)
Vente de 1 RIM AVR 56 P à 1,81 $ (crédit)
Achat de 1 RIM AVR 52 P à 0,42 $ (débit)
Total = 189 $ en débit

Cette nouvelle position porte le nom de condor mixte. Le profit potentiel total de la position n’est plus maintenant que de 125 $/contrat (les 314 $ en crédit initiaux moins le débit de 189 $ pour défendre la position). Le profit maximal peut être obtenu si le titre se situe entre les prix de levée vendus, soit entre 56 $ et 62 $ à l’échéance. Les nouveaux seuils d’équilibre sont maintenant de 54,75 $ à la baisse et de 63,25 $ à la hausse.

Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Revue de la semaine

Les craintes face à un accident nucléaire potentiel semblent s’atténuer. De même le marché a semblé ignorer la situation au Portugal où le premier ministre a démissionné et déclenché des élections face au rejet des mesures d’austérité qu’il comptait instaurer. Le XIU a gagné 0,65 %, le XFN a ajouté 1,27 %, le XEG a augmenté de 0,58 %, et le XGD a bondi de 4,16 %. Le dollar américain a perdu 0,50 %.

Les tendances pour le XIU, et le XGD sont à la baisse alors qu’elles sont toujours à la hausse le XFN et le XEG. La tendance du dollar américain est à la baisse.

Le tableau suivant illustre le prix de fermeture en date du vendredi 25 mars ainsi que la tendance principale à moyen terme (un mois ou plus).

XIU XFN XEG XGD $USDCAD
2011-03-25
20,20 $
24,75 $
22,37 $
24,80 $
98,12
2011-03-18
20,07 $
24,44 $
22,24 $
23,81 $
98,61
Variation
+0,13 $
+0,31 $
+0,13 $
+0,99 $
-0,49
Variation %
+0,65%
+1,27%
+0,58%
+4,16%
-0,50%
Tendance
Baisse Hausse Hausse Baisse Baisse

Bonnes transactions et bonne semaine!

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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