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Profiter d’une pause potentielle sur BCE

Martin Noël
27 janvier, 2013
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Le titre de BCE vient tout juste d’entrer en zone de surachat extrême vendredi dernier en clôturant à 44,36 $. En effet, le RSI 5 (5 séances) montre une lecture supérieure à 90 (92,88). Nous pouvons constater que les trois fois précédentes où BCE s’est aventuré dans cette zone, un revirement s’est produit dans les jours qui ont suivi pour une durée de plusieurs semaines. Bien qu’il n’y ait aucune garantie de revirement, nous avons ici une occasion de prendre une position baissière à court terme. Dans un tel contexte, les investisseurs qui détiennent des actions de BCE et qui croient que le marché haussier actuel se poursuivra, peuvent vendre des options d’achat dans le but de les racheter à profit si le repli se produit ou accepter de vendre leurs actions au prix de levée des options d’achat vendues pour réaliser le profit maximal de la stratégie.

Graphique quotidien de BCE

Un investisseur qui voudrait profiter de ce repli potentiel pourrait choisir de vendre une option d’achat hors jeu pour chaque tranche de 100 actions détenues. Par exemple, la vente d’un contrat d’options d’achat BCE MAI 45 à 0,40 $ permettrait à l’investisseur d’encaisser 40 $ par contrat (pour chaque tranche de 100 actions). Dans le cas où le prix des actions augmente au-delà du prix de levée de 45 $ à l’échéance du mois de mai l’investisseur vendrait alors ses actions à un prix équivalent de 45,40 $ par action (prix de levée de 45 $ + prime reçue de 0,40 $). En cas de baisse, l’investisseur serait protégé jusqu’au prix de 43,96 $ (prix actuel de 44,36 $ – prime reçue de 0,40 $).

Une autre possibilité serait de vendre des options d’achat à parité (légèrement en jeu) BCE MAI 44 à 0,85 $, ce qui permettrait à l’investisseur d’encaisser 85 $ par contrat (pour chaque tranche de 100 actions). Dans le cas où le prix des actions se maintient au-delà du prix de levée de 44 $ à l’échéance du mois de mai, l’investisseur vendrait alors ses actions à un prix équivalent de 44,85 $ par action (prix de levée de 44 $ + prime reçue de 0,85 $). Dans le cas où les prix diminuent, l’investisseur ne vendra pas ses actions mais il sera protégé jusqu’au prix de 43,51 $ (prix actuel de 44,36 $ – prime reçue de 0,85 $).

Dans les deux cas, l’investisseur qui ne craint pas de détenir les actions suite à une baisse pourra profiter de cette baisse pour racheter les options d’achat vendues lorsque les options pourront être rachetées pour entre 10% et 20% de leur prix de vente initial ou lorsque le RSI 5 indiquera que BCE est revenu en zone de survente. Dans le cas où BCE poursuit sa hausse, l’investisseur devra alors être prêt, à vendre ses parts et à encaisser son profit maximal qui sera limité par le niveau du prix de levée choisi. Le choix du prix de levée dépendra essentiellement du niveau de protection désiré en cas de baisse par rapport au profit maximal qu’il serait possible de réaliser en cas de hausse.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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