Un écart horizontal sur les actions d’Agrium Inc.

Martin Noël
10 mars, 2014
1194 Lectures
0 Commentaires
Lecture en 4 minutes
no-cover

Comme nous pouvons le constater sur le graphique hebdomadaire ci-dessous, la tendance du cours des actions d’Agrium Inc. (AGU) semble être en pleine ascension et pourrait, si la tendance se maintient, aller visiter le niveau des 115 $ au cours des prochains mois. Bien que rien ne puisse garantir que ce scénario se réalisera, un investisseur pourrait établir une stratégie haussière afin de tirer avantage de cette tendance haussière. Nous savons qu’un écart horizontal permet de tirer avantage de la stabilité relative des prix sur une période donnée. Cependant, il possible de mettre en place cette stratégie afin de tirer avantage d’un mouvement des cours haussier ou baissier. Pour tirer avantage d’une hausse, il suffit d’utiliser un prix de levée supérieur au cours actuel, et d’utiliser un prix de levée inférieur au cours actuel lorsqu’on veut tirer avantage d’une baisse des cours.

Graphique hebdomadaire de AGU (106,42 $, vendredi 7 mars 2014)

Graphique de profitabilité de l’écart horizontal avec des options d’achat sur AGU d’ici l’échéance du mois de juillet

Comme nous voulons tirer avantage d’une hausse des cours de l’action d’AGU, nous établirons un écart horizontal ayant un prix de levée de 115 $. On construit cet écart par la vente des options d’achat hors jeu échéant en juillet AGU JUL 115 C au prix de 1,35 $ par action (135 $ par contrat) et par l’achat simultané des options d’achat hors jeu échéant en octobre AGU OCT 115 C au prix de 2,80 $ par action (280 $ par contrat) pour un débit total de 1,45 $ par action ou de 145 $ par contrat. Comme nous pouvons le constater sur le graphique de profitabilité ci-dessus, si le cours des actions augmente jusqu’au prix de levée de 115 $ d’ici la mi-échéance, le profit pourrait atteindre les 75 $ par contrat alors que si le cours des actions augmente et clôture exactement sur le prix de levée à l’échéance du mois de juillet, le profit maximal projeté pourrait atteindre 260 $ par contrat. En cas de baisse, cette stratégie la perte maximale est limitée à la prime nette payée de 145 $ par contrat.

Afin de maximiser les probabilités de réaliser le profit maximal, l’investisseur devra porter une attention particulière au comportement du prix des actions. Après une hausse du cours des actions, et ce tant et aussi longtemps que le cours des actions se maintiendra dans la zone de profitabilité potentielle entre 107 $ et 123 $, l’investisseur pourra alors laisser les cours évoluer ainsi jusqu’à l’échéance du mois de juillet, ou jusqu’au moment où le profit aura atteint un niveau satisfaisant. Cependant, l’investisseur devra s’assurer de limiter les pertes en liquidant la position si le cours des actions baisse de manière significative sous les 100 $, ou augmente de manière significative au-dessus des 130 $.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

410 articles
0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Défiler vers le haut