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Un écart inverse sur ratio d’options d’achat sur le titre Shaw Communications

Martin Noël
22 avril, 2013
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Comme nous pouvons le constater sur le graphique hebdomadaire ci-dessous, le titre Shaw Communications (SJR.B) est en chute libre depuis quelques semaines. Cette baisse s’est effectuée très rapidement et a permis d’enregistrer un niveau de survente inférieur à 30 sur l’indicateur RSI5 (5 séances) alors qu’on venait tout juste de quitter la zone de surachat extrême au-dessus du niveau des 90. Une baisse aussi rapide est un signe assez négatif qui pourrait être annonciateur d’une correction plus sévère à venir à plus long terme. Cependant, à court terme, le titre pourrait rebondir et la stratégie suivante permettra de jouer sur les deux tableaux.

Graphique hebdomadaire de SJR.B (23,11 $, vendredi 19 avril 2013)

Graphique de l’écart inverse sur ratio d’options d’achat sur SJR.B

Le graphique précédent illustre la courbe de revenu de l’écart inverse sur ratio d’options d’achat sur SJR.B qui consiste à vendre 10 options d’achat SJR JUN 22 à 1,35 $ (crédit de 1 350 $) et à acheter simultanément 20 options d’achat SJR JUN 24 à 0,30 $ (débit de 600 $) pour un crédit total de 750 $. Ce crédit représente le profit maximal qui est possible de réaliser si SJR.B clôture sous le prix de levée de 22 $ à l’échéance du mois de juin. Comme nous pouvons l’observer, cette stratégie a un fort potentiel à la hausse, au-dessus du seuil d’équilibre de 25,25 $. Le seuil d’équilibre inférieur se situe à 22,75 $ et c’est sous ce seuil que les profits à la baisse sont réalisés. L’inconvénient avec cette stratégie est lorsque le titre fait du surplace et se maintient entre les deux seuils d’équilibre. C’est dans cette zone que les pertes sont réalisées alors que la perte maximale de 1 250 $ est encaissée si SJR.B ferme exactement sur le prix de levée de 24 $ à l’échéance du mois de juin.

La courbe pointillée nous montre un potentiel différent de la courbe pleine. C’est la courbe des revenus avant l’échéance en date du 19 avril. Nous pouvons constater qu’à court terme une progression à la hausse nous place rapidement en situation de profit alors qu’une baisse nous place en position de réaliser un profit immédiat. Avec cette stratégie, nous gèrerons le risque de plusieurs manières. Premièrement, si SJR.B continue à baisser, nous conserverons la stratégie tant et aussi longtemps qu’il sera sous le seuil d’équilibre inférieur de 22,75 $. L’objectif étant de tenter de réaliser le profit maximal de 750 $. Deuxièmement, si SJR.B rebondit rapidement, il a le potentiel de remonter au niveau des 25 $. C’est à ce niveau qu’on commencera à penser à prendre ses profits. Troisièmement, si le titre s’enlise et fait du surplace aux alentours des 24 $, il sera alors préférable de liquider la position environ trois semaines avant l’échéance du mois de juin afin d’éviter de subir la perte maximale de 1 250 $.

Par conséquent, cette stratégie nous offre l’opportunité de profiter d’une baisse immédiate si la chute se poursuit sans répit, et de réaliser un profit si un rebond se produit rapidement.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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