Depuis leur creux de 46,01 $ établi en septembre 2011, les actions Chemin de fer Canadien Pacifique (CP) ont atteint un sommet de 85,66 $ le mois dernier en affichant une divergence négative puisque, sur une base hebdomadaire, depuis le mois d’août, l’indicateur RSI 5 (5 périodes) démontre des sommets descendants alors que les prix montrent une croissance sur la même période (voir le graphique ci-dessous). Un signal de vente vient tout juste d’être enregistré après le bris du creux précédent (voir la flèche sur le graphique). Bien que rien ne soit garanti, cette situation représente un signal d’alarme qui doit être pris en considération. Un investisseur qui croit toujours au potentiel de croissance de CP à long terme pourrait profiter de cette situation pour protéger des gains acquis tout en gardant la possibilité de profiter d’une hausse. On peut réaliser cet objectif en achetant un contrat d’option de vente pour chaque tranche de 100 actions détenues.
Graphique hebdomadaire de CP
Un investisseur pourrait choisir d’acheter des options de vente à parité CP JAN 80 à 3,70 $ lui permettant de vendre 100 actions CP au prix de levée de 80 $ d’ici l’échéance du mois de janvier au coût de 370 $ par contrat. Ces options de vente permettraient à l’investisseur d’établir un prix plancher de 76,30 $ si le prix des actions baissait. En cas de hausse, l’investisseur réaliserait un profit au-delà de 83,73 $.
Un investisseur pourrait également choisir d’acheter des options de vente hors jeu afin de réduire le coût de la protection. L’achat des options de vente hors jeu CP JAN 78 à 2,80 $ permettrait à l’investisseur de vendre 100 actions CP au prix de levée de 78 $ d’ici l’échéance du mois de janvier au coût de 280 $ par contrat. Ces options de vente permettraient à l’investisseur d’établir un prix plancher de 75,20 $ si le prix des actions baissait. En cas de hausse, l’investisseur réaliserait un profit au-delà de 82,83 $.
On peut constater que l’option de vente hors jeu coûte moins cher que l’option à parité (2,80 $ vs 3,70 $), mais par contre le désavantage est que l’option de vente hors jeu offre un prix plancher plus faible que l’option de vente à parité (75,20 $ vs 76,30 $). Par contre, l’option de vente hors offre une meilleure profitabilité que l’option à parité en cas de hausse au niveau des seuils d’équilibre (82,83 $ vs 83,73 $). L’investisseur devra prendre en considération ces éléments avant de faire son choix.
Président
Corporation Financière Monetis
Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.