Le 16 avril dernier, Magna International (MG) a enregistré un creux à 42,73 $, en zone de survente selon le RSI 5 (séances), tout en réalisant une formation haussière selon la technique des chandeliers japonais (voir le graphique ci-dessous). On reconnaît cette formation par une ouverture et une fermeture rapprochées qui se situe dans le haut d’une séance qui a connu un bas fortement éloigné du haut. Cette configuration est nommée « marteau » lorsqu’elle se produit après une séquence baissière. Nous pouvons voir que la poussée haussière qui s’ensuivie fut particulièrement vigoureuse. Cette fois, nous assistons présentement à la même configuration après une séquence haussière alors que MG est en zone de surachat selon le RSI 5. Lorsque la configuration est identifiée après une hausse, on la désigne sous le nome de « formation du pendu ». Bien que cela ne soit aucunement une garantie de retournement, nous avons ici une opportunité de prendre une position baissière à court terme. Dans un tel contexte, les investisseurs qui détiennent des actions de MG et qui croient que le marché en général à long terme est en mode haussier, peuvent vendre des options d’achat dans le but de les racheter à profit si le repli se produit ou accepter de vendre leurs actions au prix de levée des options d’achat vendues pour réaliser le profit maximal de la stratégie.
Graphique quotidien de MG
Un investisseur qui croit toujours que MG est en mode haussier mais qui voudrait profiter de ce repli potentiel, pourrait choisir de vendre une option d’achat à parité (légèrement en jeu) pour chaque tranche de 100 actions détenues. Par exemple, la vente d’un contrat d’options d’achat MG JAN 46 à 1,40 $ permettrait à l’investisseur d’encaisser 140 $ par contrat (pour chaque tranche de 100 actions). Dans le cas où le prix des actions se maintient au-delà du prix de levée de 46 $ à l’échéance du mois de janvier, l’investisseur vendra alors ses actions à un prix équivalent de 47,40 $ l’action (prix de levée de 46 $ + prime reçue de 1,40 $). Dans le cas où les prix diminuent, l’investisseur ne vendra pas ses actions, mais il sera protégé jusqu’au prix de 44,95 $ (prix actuel de 46,35 $ – prime reçue de
1,40 $).
Une autre possibilité serait de vendre des options d’achat en jeu MG JAN 44 à 2,75 $, ce qui permettrait à l’investisseur d’encaisser 275 $ par contrat. En cas de maintient des prix au-delà du prix de levée de 44 $ à l’échéance du mois de janvier, l’investisseur vendrait alors ses actions à un prix équivalent de 46,75 $ l’action (prix de levée de 44 $ + prime reçue de 2,75 $). En cas de baisse, l’investisseur serait protégé jusqu’au prix de 43,60 $ (prix actuel de 46,35 $ – prime reçue de 2,75 $).
Dans les deux cas, l’investisseur qui ne craint pas de détenir les actions suite à une baisse pourra profiter de cette baisse pour racheter les options d’achat vendues lorsque les options pourront être rachetées pour entre 10 % et 20 % de leur prix de vente initial ou lorsque le RSI 5 indiquera que MG est revenu en zone de survente. Dans le cas où MG poursuit sa hausse, l’investisseur devra alors être prêt, à vendre ses parts et à encaisser son profit maximal qui sera limité par le niveau du prix de levée choisi.
Bonnes transactions et bonne semaine!
Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.
Président
Corporation Financière Monetis
Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.