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Vendre des options d’achat sur le titre Industrielle Alliance

Martin Noël
6 novembre, 2012
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Avec le marché en général qui semble vouloir faire une pause depuis les derniers jours, la remontée du titre Industrielle Alliance (IAG) au niveau de son sommet précédent du mois de septembre dernier offre une occasion pour les détenteurs d’actions, qui sont prêts à vendre leurs actions sur force, d’établir une stratégie de vente d’options d’achat couvertes. En effet, la stratégie de vente d’options d’achat couvertes nécessite de vendre un contrat d’options d’achat pour chaque tranche de 100 actions détenues. Le signataire des options d’achat s’engage ainsi à vendre ses actions à l’échance, si ces dernières clôturent à un prix supérieur au prix de levée des options vendues. Le moment idéal pour établir cette stratégie est lorsque le titre a connu une avancée intéressante et qu’il a atteint un niveau de surachat important, comme c’est le cas actuellement. Nous pouvons constater que l’indicateur RSI 5 (5 séances) a touché le niveau de 88,94, à quelques fractions du niveau de surachat extrême de 90. Nous sommes également en présence d’un double-sommet potentiel, ce qui représente une formation technique baissière tant et aussi longtemps que le sommet du mois de septembre ne sera pas brisé à la hausse de manière significative. Cette stratégie cherche à profiter d’un repli léger sur IAG pour racheter les options d’achat vendues à un prix inférieur une fois que le titre sera revenu en zone de survente ou lorsqu’il sera possible de les racheter pour entre 10 % et 20 % de leur valeur initiale. Ce n’est toutefois pas une bonne stratégie si une forte baisse est anticipée puisque la prime des options vendues n’offrent pas assez de protection pour couvrir une baisse importante. Si au contraire, le prix du titre continue sa progression, l’investisseur pourra alors vendre ses actions au prix de levée plus la prime des options d’achat vendues. C’est donc du gagnant-gagnant.

Graphique quotidien de IAG

Un investisseur qui croit toujours que IAG est en mode haussier, mais qui voudrait profiter de ce repli potentiel pourrait choisir de vendre une option d’achat à parité (légèrement hors jeu) pour chaque tranche de 100 actions détenue. Par exemple, la vente d’un contrat d’option d’achat IAG DEC 29 à 0,80 $ permettrait à l’investisseur d’encaisser 80 $ par contrat (pour chaque tranche de 100 actions). Dans le cas où le prix des actions augmente au-delà du prix de levée de 29 $ à l’échéance du mois de décembre, l’investisseur vendra alors ses actions à un prix équivalent de 29,80 $ par action (prix de levée de 29 $ + prime reçue de 0,80 $). Dans le cas où les prix diminuent, l’investisseur ne vendra pas ses actions mais il sera protégé jusqu’au prix de 27,71 $ (prix actuel de 28,51 $ – prime reçue de 0,80 $).

Une autre solution serait de vendre des options d’achat en jeu IAG DEC 27 à 1,95 $, ce qui permettrait à l’investisseur d’encaisser 195 $ par contrat. En cas de maintient des prix au-delà du prix de levée de 27 $ à l’échéance du mois de décembre, l’investisseur vendrait alors ses actions à un prix équivalent de 28,95 $ par action (prix de levée de 27 $ + prime reçue de 1,95 $). En cas de baisse, l’investisseur serait protégé jusqu’au prix de 26,56 $ (prix actuel de 28,51 $ – prime reçue de 1,95 $).

Dans les deux cas, l’investisseur qui ne craint pas de détenir les actions suite à une baisse pourra profiter de cette baisse pour racheter les options d’achat vendues lorsque les options pourront être rachetées pour entre 10 % et 20 % de leur prix de vente initial ou lorsque le niveau de survente de 30 aura été atteint sur l’indicateur RSI 5. Dans le cas où IAG poursuit sa hausse, l’investisseur devra alors être prêt à vendre ses parts et à encaisser son profit maximal qui sera limité par le niveau du prix de levée.

L’option à parité offre moins de protection mais permet d’encaisser plus de valeur temps alors que l’option en jeu offre plus de protection au détriment de la valeur temps. L’investisseur devra donc tenir compte de ces facteurs dans le choix des options.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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