Vendre des options d’achat sur les actions de BCE inc.

Martin Noël
9 juin, 2014
1339 Lectures
0 Commentaires
Lecture en 5 minutes
no-cover

Comme nous pouvons le constater sur le graphique quotidien ci-dessous, le prix des actions de BCE inc. (BCE) nous indique clairement une tendance haussière avec des creux et des sommets plus élevés que les précédents. L’indicateur RSI5 (5 séances) a récemment atteint un niveau de surachat supérieur à 70 et cela pourrait être une indication de faiblesse à court terme. Un investisseur, qui souhaiterait tirer avantage d’une légère contraction des prix, ou à tout le moins d’une stabilité relative des cours au cours des prochaines semaines, tout en ayant la possibilité de réaliser des gains en cas de hausse continue des prix, pourrait vendre des options d’achat.

Graphique quotidien de BCE (50,43 $, vendredi 6 juin 2014)

Un investisseur pourrait choisir de vendre une option d’achat légèrement en jeu pour chaque tranche de 100 actions détenues. Par exemple, la vente d’un contrat d’options d’achat BCE NOV 50 C à 1,10 $ permettrait à l’investisseur d’encaisser 110 $ par contrat. De plus, BCE verse un dividende trimestriel de 0,6175 $ par action pour un total de deux d’ici à l’échéance de novembre 2014. Dans le cas où le prix des actions se maintient au-dessus du prix de levée de 50 $ d’ici à l’échéance du mois de novembre 2014, l’investisseur est assuré d’encaisser un des deux dividendes, ce qui lui permettra de réaliser un profit maximal de 1,2875 $ par action (prix de levée de 50 $ moins prix actuel de 50,43 $ plus la prime de 1,10 $ plus un dividende de 0,6175 $), pour un rendement de 2,6% pour la période de 169 jours, ou de 8,3% annualisé. En cas de baisse dans le prix des actions, l’investisseur est protégé jusqu’au seuil d’équilibre de 48,10 $ (prix actuel de 50,43 $ moins la prime de 1,10 $ moins les deux dividendes de 0,6175 $), ce qui représente une protection de 4,6%.

L’investisseur pourrait également vendre des options d’achat hors jeu BCE NOV 52 C à 0,40 $ pour un total de 40 $ par contrat. Dans le cas où le prix des actions augmente au-dessus du prix de levée de 52 $ d’ici à l’échéance du mois de novembre 2014, l’investisseur est assuré d’encaisser un des deux dividendes de 0,6175 $, ce qui lui permettra de réaliser un profit maximal de 2,5875 $ par action (prix de levée de 52,00 $ moins prix actuel de 50,43 $ plus la prime de 0,40 $ plus un dividende de 0,6175 $), pour un rendement de 5,2% pour la période de 169 jours, ou de 11,2% annualisé. En cas de baisse dans le prix des actions, l’investisseur est protégé jusqu’au seuil d’équilibre de 48,80 $ (prix actuel de 50,43 $ moins la prime de 0,40 $ moins les deux dividendes de 0,6175 $), ce qui représente une protection de 3,2%.

Dans tous les cas, l’investisseur, qui ne craint pas de détenir les actions de BCE, pourra profiter de la baisse anticipée pour racheter les options d’achat vendues lorsque les options pourront être rachetées pour entre 10% et 20% de leur prix de vente initial, et en vendre d’autres si la situation le permet. Dans le cas où le prix de BCE augmente, l’investisseur vendra alors ses parts et encaissera son profit maximal qui sera limité par le niveau du prix de levée choisi plus la prime et les dividendes reçus. Par conséquent, le choix du prix de levée sera donc un compromis entre le profit maximal à la hausse et la protection offerte en cas de baisse.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

410 articles
0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Défiler vers le haut