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Vendre des options de vente pour profiter d’un rebond sur Yamana Gold

Martin Noël
25 mars, 2013
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À la fermeture des marchés le vendredi 22 mars 2013, les actions de Yamana Gold (YRI) se négociaient au prix de 16,00 $. Comme nous pouvons le constater sur le graphique hebdomadaire ci-dessous, le prix des actions de YRI semble vouloir rebondir avec vigueur de la zone de survente enregistrée sur l’indicateur RSI5 (5 séances). Bien que rien ne puisse garantir que cela soit le cas présentement, des situations similaires au cours des dernières années ont marqué des creux importants. Un investisseur qui souhaite tirer avantage de ce scénario, et qui ne s’objecte pas à la possibilité de détenir les actions le cas échéant, pourrait vendre des options de vente afin de réaliser un profit en cas de hausse et de réduire le coût d’acquisition des actions en cas de baisse.

Graphique hebdomadaire de YRI (16,00 $, vendredi 22 mars 2013)

La vente des options de vente à parité YRI MAI 16 au prix de 0,85 $ l’action (85 $ le contrat) obligerait l’investisseur à acheter les actions de YRI à 16 $, si ces dernières se négocient à un prix inférieur au prix de levée de 16 $ à l’échéance du mois de mai. Le prix de revient des actions serait alors de 15,15 $ (prix de levée de 16 $ moins la prime reçue de 0,85 $). En cas de maintient au-dessus du prix de levée de 16 $ à l’échéance du mois de mai, l’investisseur ne serait pas obligé d’acheter les actions et conserverait la prime reçue de 85 $ le contrat vendu, pour un rendement de 5,6 % d’ici l’échéance du mois de mai (54 jours), et un rendement annualisé de 37,9 %.

L’investisseur pourrait également choisir un prix de levée inférieur afin de se donner une marge de manœuvre plus grande en cas de baisse. La vente des options de vente hors jeu YRI MAI 15 au prix de 0,40 $ l’action (40 $ le contrat) obligerait l’investisseur à acheter les actions de YRI à 15 $, si ces dernières se négocient à un prix inférieur au prix de levée de 15 $ à l’échéance du mois de mai. Le prix de revient des actions serait alors de 14,60 $ (prix de levée de 15 $ moins la prime reçue de 0,40 $). En cas de maintien au- dessus du prix de levée de 15 $ d’ici l’échéance du mois de mai, l’investisseur ne serait pas obligé d’acheter les actions et conserverait la prime reçue de 40 $ le contrat vendu, pour un rendement de 2,7 % d’ici l’échéance du mois de mai (54 jours), et un rendement annualisé de 18,5 %.

Finalement, l’investisseur pourrait choisir un prix de levée plus élevé afin de générer un profit supérieur en cas de hausse rapide. La vente des options de vente en jeu YRI MAI 17 au prix de 1,45 $ l’action (145 $ le contrat) obligerait l’investisseur à acheter les actions de YRI à 17 $, si ces dernières se maintiennent à un prix inférieur au prix de levée de 17 $ à l’échéance du mois de mai. Le prix de revient des actions serait alors de 15,55 $ (prix de levée de 17 $ moins la prime reçue de 1,45 $). En cas de hausse au dessus du prix de levée de 17 $ d’ici l’échéance du mois de mai, l’investisseur ne serait pas obligé d’acheter les actions et conserverait la prime reçue de 145 $ par contrat vendu, pour un rendement de 9,3 % d’ici l’échéance du mois de mai (54 jours), et un rendement annualisé de 63,0 %. Dans ce cas-ci, nous pouvons également calculer un rendement statique de 2,9 % d’ici l’échéance du mois de mai (54 jours) et un rendement annualisé de 19,6 %. C’est le rendement qu’il est possible d’obtenir si YRI demeure stable au prix de 16 $ d’ici l’échéance du moi de mai.

Le choix entre les trois prix de levée dépendra du niveau de protection désiré en cas de baisse et du niveau de profit potentiel en cas de hausse. L’investisseur devra donc tenir compte de ces variables avant de faire son choix.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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