Un écart calendaire horizontal baissier à l’aide d’options de vente sur les parts de XGD

Martin Noël
27 avril, 2015
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Comme nous pouvons le constater sur le graphique ci-dessous, le prix des parts du fonds négocié en bourse iShares S&P/TSX Global Gold Index Fund (XGD) peine à surmonter la résistance aux alentours de 10,50 $. Avec le MACD, le dernier indicateur au bas du graphique, qui vient tout juste de confirmer un signal de vente avec un croisement des moyennes mobiles qui le composent, nous pourrions voir les prix se diriger vers le niveau des 9 $ au cours des prochaines semaines. Plusieurs stratégies pourraient être mises en place pour tirer avantage de ce scénario. On peut penser à la vente d’options d’achat couvertes ou à l’établissement d’écarts baissiers à l’aide d’options d’achat ou d’options de vente par exemple. Cependant, dans le cadre de cet article, je vais vous présenter une stratégie qui sert habituellement à tirer avantage de la stabilité relative des prix, et que nous allons mettre en place de telle sorte qu’on puisse profiter d’une baisse dans les prix de XGD. Il s’agit de l’écart calendaire horizontal baissier à l’aide d’options de vente.

Avec XGD qui a clôturé à 10,11 $ vendredi dernier, nous pourrions vendre 10 contrats d’options de vente XGD 150619 P 9 à 0,10 $ et acheter 10 contrats XGD 150717 P 9 à 0,20 $ pour un débit total de 100 $ pour les 10 contrats. Cette somme correspond également à la perte maximale de la stratégie.

Graphique quotidien de XGD (10,11 $, vendredi 24 avril 2015)

Graphique de l’écart calendaire horizontal baissier à l’aide d’options de vente sur XGD

Comme nous pouvons le constater sur le graphique précédent, le profit maximal de 225 $ est obtenu si les parts de XGD clôturent exactement sur le prix de levée de 9 $ à l’échéance du mois de juin. Par conséquent, le prix des parts XGD doit donc effectuer une baisse pour ensuite se stabiliser aux alentours de 9 $ d’ici l’échéance du mois de juin. Cependant, il est tout de même possible de réaliser un profit moindre en cas de baisse avant l’échéance, tel que nous pouvons le constater avec les deux autres courbes. C’est une décision qu’il faudra prendre en temps et lieu lorsque la situation se présentera. C’est-à-dire garder la position pour viser le profit maximal, ou fermer la position avant terme pour préserver le profit qui sera devant nous.

Avec cette stratégie nous avons également la possibilité de voir les options de vente du mois de juin venir à échéance sans valeur, et par conséquent, d’avoir en notre possession les options de vente venant à échéance en juillet. Cela pourrait nous permettre, si le contexte est toujours baissier, de tirer avantage d’une baisse des prix de manière pleine et entière. C’est donc une stratégie à risque limitée dont la profitabilité est à deux volets. Le premier nous permet de tirer avantage d’une baisse et ensuite d’une stabilité relative des prix au niveau de 9 $, alors que le deuxième nous permet de tirer avantage d’une baisse importante des prix après l’échéance du mois juin si les options de vente que nous avons vendues viennent à échéance sans valeur.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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