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Adapter les stratégies d’options aux prévisions

Alan Grigoletto
25 août, 2016
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Adapter les stratégies d’options aux prévisions

À l’heure actuelle, l’indice composé S&P/TSX se situe environ à mi-chemin entre son plus haut et son plus bas niveau sur 52 semaines. Que vos prévisions soient plutôt optimistes ou pessimistes, il existe deux stratégies d’options très simples qui peuvent être mises en œuvre dans les deux cas.
L’écart haussier sur option d’achat, également appelé position mixte sur option d’achat ou écart vertical sur option d’achat, est une solution de rechange moins coûteuse à l’achat d’une option d’achat. L’écart haussier sur option d’achat consiste à acheter une option d’achat et à vendre simultanément une option d’achat ayant toutes deux la même échéance. Dans cette stratégie, le prix d’exercice de l’option d’achat vendue doit être supérieur à celui de l’option d’achat achetée. Vous devriez d’emblée reconnaître ici l’écart débiteur étant donné que le coût de l’option d’achat achetée sera toujours supérieur au coût de l’option d’achat vendue. À l’instar de tous les écarts débiteurs, le risque de la stratégie d’écart haussier sur option d’achat se limite au montant net déboursé pour mettre en œuvre cette stratégie. Comme pour toutes les stratégies faisant appel aux options, l’écart haussier sur option d’achat présente des avantages et des désavantages. Parmi les avantages, mentionnons son coût réduit comparativement au coût de l’achat d’une seule option d’achat. Pour ce qui est des désavantages apparents, soulignons que le potentiel de gain à la hausse est plafonné au prix d’exercice de l’option d’achat vendue. Prenons l’exemple suivant :
L’investisseur A est d’avis que le cours de XYZ, qui se situe actuellement à 62 $, connaîtra une hausse au cours des deux prochains mois. Au lieu d’acheter une seule option d’achat, l’investisseur choisit de mettre en œuvre une stratégie d’écart haussier sur option d’achat, c’est-à-dire qu’il achète une option d’achat échéant dans deux mois et ayant un prix d’exercice de 62 $ au coût de 2,10 $ CA et de vendre simultanément une option d’achat échéant dans deux mois et ayant un prix d’exercice de 66 $ au coût de 50 cents. Le débours net de l’investisseur pour ces opérations est de 1,60 $ CA. Si le cours de XYZ augmente à 66 $ d’ici l’échéance, l’investisseur touchera la différence entre les deux prix d’exercice (66 $ – 62 $ = 4 $) moins le débours net (2,10 $ CA – 0,50 $ CA = 1,60 $ CA) ou 2,40 $ CA.

Achat de une (1) option d’achat XYZ échéant dans deux mois et ayant un prix d’exercice de 62 $ au coût de 2,10 $, et vente de une (1) option d’achat XYZ échéant dans deux mois et ayant un prix d’exercice de 66 $ au coût de 0,50 $ CA

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Soulignons que le seuil de rentabilité de cette stratégie se situe à 63,60 $ CA contre 64,10 $ CA pour l’achat d’une option d’achat (prix d’exercice de 62 $ CA + 2,10 $ CA).

L’investisseur B, lui, croit plutôt que le cours de XYZ connaîtra une baisse au cours des deux prochains mois.

L’écart baissier sur option de vente, à l’instar de l’écart haussier sur option d’achat susmentionné, est une solution de rechange moins coûteuse à l’achat d’une seule option de vente et constitue également un écart débiteur. Cependant, son seuil de rentabilité est moins élevé que celui obtenu avec l’achat d’une option de vente. De la même façon, l’écart baissier sur option de vente consiste à acheter une option de vente et à vendre simultanément une option de vente ayant toutes deux la même échéance. Le prix d’exercice de l’option de vente vendue doit être inférieur à celui de l’option de vente achetée. Par ailleurs, comme mentionné précédemment, dans le cas d’écarts débiteurs, le risque de cette stratégie se limite au montant net déboursé pour l’écart et le potentiel de gain à la hausse est plafonné au prix d’exercice de l’option de vente vendue. Prenons l’exemple suivant :

L’investisseur B met en œuvre une stratégie d’écart baissier sur option de vente, c’est-à-dire qu’il achète une option de vente échéant dans deux mois et ayant un prix d’exercice de 62 $ CA au coût de 2,40 $ CA et vend simultanément une option de vente échéant dans deux mois et ayant un prix d’exercice de 58 $ au coût de 1,10 $ CA, entraînant ainsi un débours net pour l’investisseur de 1,30 $ CA. Si le cours de XYZ chute à 58 $ d’ici l’échéance, l’investisseur touchera la différence entre les deux prix d’exercice (62 $ -58 $ = 4 $) moins le débours net (2,40 – 1,10 $ = 1,30 $ CA) ou 2,70 $ CA.

Achat d’une (1) option de vente XYZ échéant dans deux mois et ayant un prix d’exercice de 62 $ au coût de 2,40 $ CA et vente d’une (1) option de vente XYZ ayant un prix d’exercice de 58 $ au coût de 1,10 $ CA

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Vous constaterez que, bien que les prix d’exercice de l’écart haussier sur option d’achat et ceux de l’écart baissier sur option de vente soient symétriques, les prix des options ne sont pas identiques. Ceci est dû au phénomène appelé asymétrie qui fait que le prix des options de vente est supérieur à celui des options d’achat ayant la même échéance et le même prix d’exercice. Ce phénomène s’explique par le fait que les investisseurs de tous horizons vendent des options d’achat pour générer un revenu alors que d’autres achètent des options de vente pour protéger leur revenu, tirant ainsi à la baisse le prix des options d’achat et faisant augmenter le prix des options de vente (courbe de la volatilité). Nous aborderons plus en détail les différents aspects

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Alan Grigoletto

CEO

Grigoletto Financial Consulting

Alan Grigoletto est le chef de la direction de la société Grigoletto Financial Consulting. Il est expert du développement des affaires auprès de particuliers et de groupes financiers d’élite. Il est l’auteur de plusieurs articles sur des questions financières d’intérêt pour les bourses canadiennes, les courtiers en placement et les communautés de conseillers en plus d’avoir écrit et publié du matériel éducatif destiné à des auditoires américains, italiens et canadiens. Il a déjà été vice-président de la société Options Clearing Corporation et responsable de la formation de The Options Industry Council (OIC). Avant son passage à l’OIC, M. Grigoletto a été vice-président principal du développement des affaires et du marketing à la Boston Options Exchange (BOX). Auparavant, il avait été associé fondateur de la société de conseils en placement de Chicago, Analytic Capital Management. Il compte plus de 35 années d’expérience dans les opérations boursières et les placements en tant que teneur de marché d’options, spécialiste des marchés boursiers, négociateur institutionnel, gestionnaire de portefeuille et éducateur. M. Grigoletto a précédemment été gestionnaire de portefeuille pour les portefeuilles S&P 500 et MidCap 400 de Hull Transaction Services, un fonds d’arbitrage neutre. Il possède un savoir-faire considérable dans la gestion du risque de portefeuille ainsi que de fortes capacités analytiques pour tout ce qui touche les actions et les instruments dérivés des actions (produits dérivés). M. Grigoletto est titulaire d’un diplôme en finances de l’Université de Miami et a été président du Conseil du STA Derivatives Committee. Par ailleurs, il est membre du comité directeur de la Futures Industry Association et il est régulièrement invité à titre de conférencier dans des universités, ainsi que par la Securities Exchange Commission, la CFTC, la US House Financial Services Committee et l’IRS.

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