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Vendre des options d’achat couvertes pour se protéger contre une baisse sur les actions d’Intact Corporation Financière

Martin Noël
11 janvier, 2018
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Vendre des options d’achat couvertes pour se protéger contre une baisse sur les actions d’Intact Corporation Financière

Tel que nous pouvons l’observer sur le graphique suivant, le prix des actions d’Intact Corporation Financière (IFC) semble vouloir continuer son mouvement baissier alors qu’il vient tout juste de briser le creux précédent aux alentours de 104 $, et que les indicateurs stochastique (%K) et Relative Strength Index (RSI) persévèrent dans leur tendance baissière.

Or, comme ce mouvement baissier a le potentiel d’amener le titre vers les 100 $, un investisseur pourrait alors se protéger en vendant un contrat d’options d’achat couvertes contre chaque tranche de 100 actions détenues. Avec un prix de 103,25 $ au moment d’écrire ce texte, nous choisirons les options d’achat échéant le 20 avril 2018 et ayant un prix de levée de 100 $ afin d’obtenir une protection jusqu’au prix de 100 $ et de tirer avantage de l’érosion de la valeur temps.

Position
• Détention préalable de 1 000 actions de IFC (prix actuel de 103,25 $)
• Vente de 10 contrats d’options d’achat IFC 180420 C 100 à 4,50 $
Crédit de 4 500 $

Profil de profits et pertes

Comme nous pouvons le constater sur le tableau précédent, nous avons inscrit le 14 mars 2018 comme étant la date d’échéance alors que celle du contrat est le 20 avril 2018. Ceci est dû au fait qu’il y aura le versement d’un dividende de 0,64 $ aux alen-tours du 14 mars 2018. Or, comme cette option a une valeur intrinsèque de 3,25 $, à l’heure actuelle le scénario le plus probable est que cette option d’achat sera exercée la veille du versement du dividende par le détenteur afin de pouvoir capturer le dividende. Bien entendu, cela se produira si et seulement si IFC est supérieur au prix de levée de 100 $ à cette date. Donc, si nous tenons pour acquis que ce sera bien le cas, alors la date d’échéance de cette option sera bel et bien le 14 mars 2018. Ainsi, nous pouvons donc procéder aux différents calculs qui nous intéressent.

Cette option d’achat est une option en jeu avec une valeur intrinsèque de 3,25 $ par ac-tion (103,25 $ – 100 $) et une valeur temps de 1,25 $ par action (4,50 $ – 3,25 $). La vente de cette option d’achat nous offre une protection contre une baisse de 4,50 $, ou de 4,36 % jusqu’au seuil d’équilibre de 98,75 $ (103,25 – 4,50 $). Advenant le cas où au lieu de baisser, le titre faisait plutôt du surplace, voire irait jusqu’à augmenter, cette position nous permettrait tout de même de générer un profit maximal de 1,25 $ par ac-tion (valeur temps), soit 1,27 % pour la période de 64 jours d’ici au 14 mars 2018 ou un rendement annualisé de 7,22 %, en cas d’exercice des options. C’est donc une position qui nous donne le droit à l’erreur.

 
Intervention

Comme nous nous attendons à une baisse qui pourrait atteindre le niveau de 100 $, une baisse importante sous ce niveau devrait être prise au sérieux et serait l’indication d’une faiblesse extrême du titre. Dans un tel cas, il serait alors approprié de prendre des mesures défensives en rachetant les options d’achat que nous avons vendues et d’en revendre d’autres. Le choix des nouvelles options d’achat dépendra alors du niveau de protection désiré et de la période pendant laquelle nous souhaitons être protégés.

 

 

Bonnes transactions et bonne semaine !

 

 

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme tou-jours, avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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