Analyse technique
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Vendre d’options d’achat couvertes par la détention d’options d’achat à long terme sur les actions de CM

Martin Noël
11 août, 2017
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Vendre d’options d’achat couvertes par la détention d’options d’achat à long terme sur les actions de CM

Comme nous pouvons le constater sur le graphique ci-dessous, les prix de Banque Canadienne Impériale de Commerce (CM) ont chuté de près de 15 % depuis le sommet de février dernier pour établir une base aux alentours des 104 $. Depuis, CM a effectué une légère remontée et tente de percer les 110 $. Cette résistance pourrait être difficile à briser car ce niveau a représenté un niveau de soutien de décembre 2016 à janvier 2017. Or, il est connu en analyse technique qu’un niveau de soutien une fois franchi peut se transformer en résistance. C’est ce qui semble se produire ici. De plus, nous pouvons observer qu’un sommet s’est formé au niveau des 104 $ à la fin du mois d’août 2016. Ce sommet semble agir maintenant comme un niveau de soutien. Ainsi, les prix pourraient bien faire du surplace et évoluer dans cette zone comprise entre 110 $ et 104 $ pendant un certain temps. Un investisseur, qui croit toujours au potentiel à long terme de CM, pourrait vouloir tirer avantage de l’érosion de la valeur temps à court terme en vendant des options d’achat couvertes, non pas par les actions, mais par des options d’achat à long terme. L’avantage d’utiliser des options d’achat à long terme, au lieu de détenir les actions, réside dans le faible coût d’achat de celles-ci par rapport au prix de 108,52 $ pour les actions de CM au moment d’écrire ces lignes le 9 août 2017.

 

La mise en place de la vente d’options d’achat couvertes par des options à long terme
Tableau comparatif de la vente d’options d’achat couvertes par la détention d’options à long terme, et par la détention des actions

Profil de profits et pertes à l’échéance des options court terme
pour la vente d’options d’achat couvertes par des options à long terme

Profil de profits et pertes à l’échéance pour la vente d’options d’achat couvertes par des actions

Les graphiques et le tableau précédents comparent la vente d’options d’achat couvertes par la détention d’options à long terme à la vente d’options d’achat couvertes par la détention des actions. Comme nous pouvons le constater les deux profils de profits et pertes sont similaires, mais non-identiques. En effet, l’utilisation d’options à long terme démontre une perte potentielle au-delà du seuil d’équilibre supérieur de 122,84 $ alors que l’utilisation des actions démontre un profit maximal continu de 258 $ par contrat au-delà du prix de levée de 110 $. Le profit maximal de 202 $ par contrat pour les options à long terme est obtenu si le prix de CM clôture exactement sur le prix de levée de 110 $ à l’échéance des options court terme le 15 septembre 2017. Ce profit potentiel de 202 $ représente un rendement sur le capital investi de 21 % pour la période de 37 jours, et un rendement annualisé de 207,2 % si nous pouvions répéter cette performance tous les 37 jours pendant un an. Le profit maximal de 258 $ par contrat pour la stratégie avec les actions représente un rendement de 2,4 % pour la période de 37 jours et un rendement annualisé de 23,7 %.

Le rendement statique pour les options à long terme, le rendement obtenu si le prix de CM fait du surplace d’ici l’échéance du 15 septembre 2017, est de 9,8 % pour la période de 37 jours (96,7 % annualisé), et de 2,4 % (23,7 % annualisé) pour la stratégie avec les actions.

La position devient perdante sous le seuil d’équilibre, de 107,06 $ pour les options à long terme et, de 107,42 $ pour la stratégie avec les actions. Notre marge de manœuvre pour les deux stratégies est plus importante en cas de hausse qu’en cas de baisse. Par conséquent, des mesures défensives devront être prises si CM baisse sous le niveau de soutien de 104 $. Le plus simple serait de liquider la position entièrement, ou de rouler les options d’achat vendues en les rachetant et en revendant d’autres avec un prix de levée plus bas.

Comme on peut le constater, l’utilisation des options à long terme nous permet d’obtenir de meilleurs rendements sur le capital investi comparativement à la détention des actions qui nécessite un apport en capital plus important. Également, en cas d’une baisse importante et soudaine, notre perte est limitée au débit de la position, soit 965 $ pour les options à long terme contre une perte beaucoup plus importante pour la stratégie avec les actions.

Dans le cas du scénario proposé, l’utilisation des options à long terme en remplacement des actions s’avère donc une excellente alternative à l’utilisation des actions dans l’application de la vente d’options d’achat couvertes.

 

Bonnes transactions et bonne semaine !

 

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours, avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

 

 

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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