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Acheter les actions de BCE à un prix inférieur au marché

Martin Noël
23 juillet, 2012
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Au moment de rédiger cette chronique, les actions de BCE inc. (BCE) se négociaient au prix de 41,48 $ et l’indicateur RSI 5 (sur 5 séances) était tout près du niveau de survente extrême (10) avec une lecture de 14. Un investisseur qui voudrait acheter le titre de BCE sur faiblesse, et qui considère que le marché en général a un potentiel de hausse dans les prochains mois, pourrait vendre des options de vente qui l’obligerait à acheter les actions de BCE au prix de levée du contrat. En échange de cet engagement, le signataire (le vendeur) des options de vente recevrait alors une prime qui agirait comme un léger coussin en cas de baisse. Le coût total (coût moyen) d’acquisition des actions serait alors égal au prix de levée moins la prime reçue.

Par exemple, un investisseur pourrait décider de vendre les options de vente BCE SEP 41 P au prix de 0,88 $ par actions (88 $ par contrat). Cette vente l’obligerait alors à acheter les actions de BCE à 41 $, si ces dernières se négocient à un prix inférieur au prix de levée de 41 $ à l’échéance du mois de septembre, puisque le détenteur des options de vente aurait tout intérêt à les exercer pour pouvoir vendre les actions de BCE à 41 $ alors qu’elles se négocient à un prix inférieur. L’investisseur qui a vendu les options de vente achèterait alors les actions à un coût moyen de 40,12 $ (prix de levée de 41 $ moins la prime reçue de 0,88 $).

L’investisseur pourrait choisir un prix de levée inférieur à 41 $ s’il estime que BCE pourrait baisser encore. En ce faisant, il réduirait davantage son coût moyen s’il était assigné sur les options de vente. En effet, en vendant des options de vente BCE SEP 39 P au prix de 0,22 $ par action (22 $ par contrat), l’investisseur réduirait son coût moyen à 38,22 $ (prix de levée de 39 $ moins la prime reçue de 0,22 $) s’il était forcé d’acheter les actions au prix de levée de 39 $. Cependant, si les actions demeurent au-dessus du prix de levée, l’investisseur n’achètera pas les actions et il ne conservera que la prime reçue de 22 $ par contrat. Cette somme est de beaucoup inférieure à la prime de 88 $ par contrat des options de vente ayant un prix de levée de 41 $.

L’investisseur pourrait aussi choisir une option de vente ayant une échéance plus longue afin d’obtenir une prime plus élevée et d’abaisser son coût moyen par le fait même. Les options de vente BCE NOV 41 P peuvent être vendues au prix de 1,22 $ par action. Ce qui veut dire que l’investisseur pourrait acheter les actions de BCE au prix de levée de 41 $ si à l’échéance du mois de novembre ces dernières étaient inférieures au prix de levée de 41 $. Le coût moyen serait alors de 39,78 $ (prix de levée de 41 $ moins la prime reçue de 1,22 $). Les options de vente BCE NOV 39 P peuvent également être vendues au prix de 0,50 $ par action pour un prix d’acquisition possible, en cas d’assignation, de 38,50 $ (prix de levée de 39 $ moins la prime reçue de 0,50 $).

Dans tous les cas, les actions seront achetées à un meilleur prix que si l’investisseur plaçait un ordre à un cours limite égal au prix de levée choisi directement sur le marché des actions puisque la prime reçue viendrait réduire le coût d’acquisition. Il en va de même si le titre ne baisse pas. L’investisseur n’achèterait alors pas les actions mais conserverait la prime reçue, ce qui ne serait pas le cas si l’investisseur avait placé un ordre à cours limite à un prix inférieur au marché directement sur le marché des actions.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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