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Vendre les actions de Métro Inc. à un prix supérieur au marché

Martin Noël
16 juillet, 2012
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Le graphique de Métro Inc. (MRU) nous indique qu’une formation « tête et épaules » est en train de se former (voir le graphique ci-dessous). Nous pouvons constater que l’épaule gauche ainsi que la tête sont déjà en place et que l’épaule droite est en train de se former. Généralement, un signal de vente est confirmé lorsque les prix descendent sous l’encolure (la ligne de tendance qui relie les deux épaules).

Dans certaines situations, les investisseurs audacieux voudront anticiper l’établissement de la formation en prenant une position avant même que la formation ne soit complétée. En effet, une progression des prix au-delà du sommet de la tête à 55,17 $ viendrait annuler la formation « tête et épaules » alors que la validation serait confirmée sous l’encolure au niveau des 49,50 $. Au prix actuel de 53,60 $, c’est une prise de position qui comporte un risque limité puisque la perte anticipée est de 1,57 $ (55,17 $ – 53,60 $) pour un profit potentiel supérieur à 4,10 $ (53,60 $ – 49,50 $). Le ratio profit/perte est supérieur à 2 ce qui est généralement le minimum requis pour entrer dans une position spéculative. Dans ce cas-ci, nous examinerons le cas d’un investisseur qui ne veut pas établir une position spéculative mais qui cherche plutôt à vendre les actions qu’il détient déjà à un prix supérieur au marché. Il ne craint pas une baisse prononcée du prix des actions et croit que l’encolure offrira un niveau de soutien aux actions.

L’investisseur pourrait tout simplement vendre ses actions au marché immédiatement, mais il souhaiterait faire un gain supplémentaire si les actions continuent leur progression au lieu de retraiter. Il compte réagir en prenant une position défensive si l’encolure est brisée ultérieurement, soit en vendant ses actions, soit en achetant des options de vente pour se protéger.

Graphique hebdomadaire de MRU

Une bonne stratégie à prendre en considération dans pareil cas, c’est de vendre une option d’achat à parité pour chaque tranche de 100 actions détenue. Par exemple, la vente d’un contrat d’options d’achat MRU SEP 54 C à 1,60 $ permettrait à l’investisseur d’encaisser 160 $ par contrat (pour chaque tranche de 100 actions). Dans le cas où le prix des actions augmente au-delà du prix de levée de 54 $ à l’échéance du mois de septembre, l’investisseur vendra alors ses actions à un prix équivalent de 55,60 $ par action (prix de levée de 54 $ + prime reçue de 1,60 $). Dans le cas où le prix diminuent, l’investisseur ne vendra pas ses actions mais il sera protégé jusqu’au prix de 52 $ (prix actuel de 53,60 $ – prime reçue de 1,60 $). Il devra alors décider s’il veut toujours détenir les actions à ce niveau, et pour se protéger, il pourra soit vendre ses actions et racheter les options d’achat vendues, soit utiliser la prime reçue de 1,60 $ pour acheter des options de vente qui le protégeront contre une baisse plus prononcée.

Une autre alternative serait de vendre des options d’achat en jeu MRU SEP 52 C à 2,70 $, ce qui permettrait à l’investisseur d’encaisser 270 $ par contrat. En cas de hausse au-delà du prix de levée de 52 $ à l’échéance du mois de septembre, l’investisseur vendrait alors ses actions à un prix équivalent de 54,70 $ par action (prix de levée de 52 $ + prime reçue de 2,70 $). En cas de baisse, l’investisseur serait protégé jusqu’au prix de 50,90 $ (prix actuel de 53,60 $ – prime reçue de 2,70 $). La même décision devra être prise par l’investisseur, à savoir, vendre les actions ou utiliser la prime reçue pour acheter des options de vente en guise de protection.

Dans les deux cas, l’investisseur qui ne craint pas de détenir les actions suite à une baisse pourra profiter de cette baisse pour racheter les options d’achat vendues lorsqu’il sera possible de le faire pour 10 % de la valeur de vente originale.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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