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Acheter des actions à un prix inférieur au marché

Martin Noël
13 août, 2012
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En date du vendredi 10 août 2012, les actions de SNC-Lavalin (SNC) se négociaient au prix de 37,50 $, un niveau évident de soutien depuis le mois de juin dernier (voir le graphique ci-dessous). De plus, l’indicateur RSI 5 (sur 5 séances) amorçait une remontée à partir de la zone de survente. Si le niveau de soutien est respecté, et que l’histoire récente se répète, alors nous pouvons nous attendre à observer une remontée du titre SNC vers les 41 $, une hausse de 3,50 $ (10 %) dans les prochaines semaines. Un investisseur qui a confiance dans le titre de SNC pourrait vouloir profiter de cette situation pour acquérir le titre en cas de faiblesse ou engranger un profit en cas de hausse. Il pourrait alors vendre des options de vente qui l’obligerait à acheter les actions SNC au prix de levée du contrat. En échange de cet engagement, le signataire (le vendeur) des options de vente recevrait alors une prime qui agirait comme un léger coussin en cas de baisse. Le coût total d’acquisition (coût moyen ou coût de revient) des actions serait alors égal au prix de levée moins la prime reçue.

Graphique quotidien de SNC

La vente des options de vente SNC SEP 38 au prix de 1,65 $ par actions (165 $ par contrat) obligerait l’investisseur à acheter les actions de SNC à 38 $, si ces dernières se négocient à un prix inférieur au prix de levée de 38 $ à l’échéance du mois de septembre. Le coût de revient des actions serait alors de 36,35 $ (prix de levée de 38 $ moins la prime reçue de 1,65 $). En cas de hausse au dessus du prix de levée de 38 $ à l’échéance du mois de septembre, l’investisseur ne serait pas obligér d’acheter les actions et conserverait la prime reçue de 165 $ par contrat vendu, pour un rendement de 4,54 % d’ici l’échéance du mois de septembre (40 jours), et un rendement annualisé de 41,43 %.

L’investisseur pourrait également choisir un prix de levée inférieur afin de se donner une marge de manœuvre plus grande en cas de baisse plus prononcée. La vente des options de vente SNC SEP 36 au prix de 0,70 $ par actions (70 $ par contrat) obligerait l’investisseur à acheter les actions de SNC à 36 $, si ces dernières se négocient à un prix inférieur au prix de levée de 36 $ à l’échéance du mois de septembre. Le coût de revient des actions serait alors de 35,30 $ (prix de levée de 36 $ moins la prime reçue de 0,70 $). En cas de maintient au dessus du prix de levée de 36 $ d’ici l’échéance du mois de septembre, l’investisseur ne serait pas obligé d’acheter les actions et conserverait la prime reçue de 70 $ par contrat vendu, pour un rendement de 1,98 % d’ici l’échéance du mois de septembre (40 jours), et un rendement annualisé de 18,07 %.

Le choix entre les deux prix de levée dépendra du niveau de protection désiré en cas de baisse et du niveau de profit potentiel en cas de hausse. L’investisseur devra donc tenir compte de ces variables avant de faire son choix.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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