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Comment ajuster un écart calendaire horizontal (suite et fin)

Martin Noël
23 avril, 2012
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Cette semaine, nous concluons cette série sur l’ajustement d’un écart horizontal en faisant le bilan des opérations que nous avons effectuées au cours des dernières semaines. Pour plus de détails sur les opérations antérieures, je vous invite à consulter l’article du 26 mars 2012, « Comment ajuster un écart calendaire horizontal », et celui du 16 avril 2012 « Comment ajuster un écart calendaire horizontal (suite) ».

Voici les transactions que nous avons déjà effectuées :

Le 16 mars 2012 :

Achat de 10 XIU MAI 18 C à 0,35 = 350 $ débit
Vente de 10 XIU AVR 18 C à 0,20 = 200 $ crédit
Débit total de 150 $ (perte maximale)

Le 23 mars 2012 :

Achat de 10 XIU MAI 17,50 C à 0,59 = 590 $ débit
Vente de 10 XIU AVR 17,50 C à 0,45 = 450 $ crédit
Débit total de 140 $

Le 4 avril 2012 :

Achat de 10 XIU MAI 17,00 C à 0,69 = 690 $ débit
Vente de 10 XIU AVR 17,00 C à 0,50 = 500 $ crédit

Débit total de 190 $
Débit total combiné de 480 $ (perte maximale, commissions non-comprises)

Le profil de profits et pertes de tous les ajustements est illustré dans le graphique suivant :

Écart calendaire horizontal ajusté sur XIU en date du 4 avril 2012

Revenons sur la transaction initiale du 16 mars 2012.

Écart calendaire horizontal sur XIU en date du 16 mars 2012

L’objectif avec cette stratégie était de tirer avantage de la stabilité de XIU et de profiter de l’érosion de la valeur-temps. La stratégie aurait généré des profits tant et aussi longtemps que XIU serait demeuré entre les deux seuils d’équilibre de 17,72 $ et 18,31 $. Malheureusement, le vendredi 23 mars 2012 XIU a franchi le seuil inférieur de 17,72 $ ce qui nous a forcé à réagir. Nous aurions pu le faire de deux manières. 1) fermer la position et passer à autre chose, et 2) ouvrir un nouvel écart horizontal au prix de levée inférieur.

En fermant la position nous aurions réalisé une perte d’à peu près 80 $ (excluant les commissions). Afin de protéger la position et de conserver une chance de tourner la situation en profit, nous avons donc décidé d’ouvrir une nouvelle position au prix de levée de 17,50 $. Cette dernière position fut également en danger lorsque XIU baissa sous le nouveau seuil d’équilibre inférieur de 17,37 $ le 4 avril dernier. Nous dûmes donc procéder à un nouvel ajustement et établir un écart horizontal au prix de levée de 17 $. Au total le risque maximal des trois positions était maintenant de 480 $. À l’échéance du mois d’avril, vendredi dernier, XIU a fermé à 17,39 $. En fermant toutes les positions nous aurions réussi à réaliser un profit de 75 $ (excluant les commissions). En tenant compte des commissions, nous aurions probablement terminé au neutre, ce qui n’est pas si mal compte tenu du fait que nous avons dû nous battre contre le marché durant toute cette période. Ce résultat n’est certainement pas celui que nous anticipions lorsque nous sommes entrés dans cette position mais cela illustre bien la réalité du marché et la possibilité qu’on puisse s’en tirer sans trop de dommage en procédant à des ajustements au moment opportun. Il n’y a rien de facile dans le marché. Il faut être constamment sur ses gardes et être prêt à réagir lorsque la situation l’exige. Toutes les positions d’options que nous ouvrons doivent être gérées de la même manière. Il faut toujours être prêts à limiter les pertes et à laisser courir les profits lorsque cela est possible.

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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