Stratégies perspective haussière
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La stratégie de récupération sur les actions de Les Compagnies Loblaw limitée

Martin Noël
27 septembre, 2017
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La stratégie de récupération sur les actions de Les Compagnies Loblaw limitée
Graphique quotidien de L (67,11 $, mardi 26 septembre 2017)

 

Comme nous pouvons le constater sur le graphique précédent, le prix des actions de Les Compagnies Loblaw limitée (L) a perdu 18 % entre son sommet de 78,85 $, le 8 mai 2017, et son creux de 64,65 $, le 8 septembre dernier. Depuis, nous assistons à un timide rebond qui pourrait laisser présager que le pire est passé. Bien entendu, nul ne saurait le dire avec certitude, mais si c’est bien le cas, un investisseur qui détient toujours les actions pourrait profiter de l’occasion pour mettre en place une stratégie de récupération qui lui donnerait le potentiel de récupérer, en tout ou en partie, les pertes subies sans pour autant que le titre revienne à son sommet du 8 mai dernier.

La stratégie de récupération

La stratégie de récupération consiste à acheter une option d’achat et à vendre deux options d’achat ayant un prix de levée supérieur à l’option d’achat qu’on vient d’acheter, sur le titre qu’on détient. On vise ainsi à récupérer, en tout ou en partie, les pertes encourues sans augmenter de manière significative le risque existant. C’est ni plus ni moins la mise en place d’une vente d’options d’achat couvertes contre les actions qu’on détient, jumelée à l’établissement d’un écart haussier. C’est cette dernière stratégie qui nous permet de doubler notre potentiel de gain en cas de hausse sans ajouter de manière importante de risque supplémentaire ne cas de baisse.

Position

Supposons qu’un investisseur ait eu la malchance d’acheter 1 000 actions de L à 78,85 $ le 8 mai dernier et qu’il les détient toujours alors que L cote à 67,11 $ à la fermeture du marché le 26 septembre. Sa perte se monte donc à 11 740 $ ([78,85 $ – 67,11 $] x 1 000 actions).

Pour mettre en place la stratégie de récupération, l’investisseur pourrait donc effectuer les opérations suivantes :
• Achat de 10 contrats d’option d’achat L 20180119 C 64 à 4,45 $ par action
o Débit de 4 450 $
• Vente de 20 contrats d’option d’achat L 20180119 C 72 à 0,70 $ par action
o Crédit de 1 400 $
Débit total de 3 050 $

Profil de profits et pertes

 

Comme nous pouvons le constater sur le graphique précédent, la stratégie mise en place ne réussit pas à récupérer les pertes encourues en totalité. Cependant, une hausse au niveau de 72 $ permettrait de ramener la perte à 1 900 $ alors que pour obtenir le même résultat sans l’utilisation des options, il faudrait que L revienne au prix de 76,95 $ (78,85 $ – 1,90 $). De plus, le risque de perte n’est augmenté que du débit supplémentaire de 3 050 $. Le désavantage de cette stratégie réside dans le fait que le profit potentiel est limité pour toute hausse supérieure au prix de levée des options d’achat que nous avons vendues. Par conséquent, cela sera une variable à prendre en considération avant de mettre en place cette stratégie.

Suivi de la position

Une fois le prix de levée de 72 $ atteint, il sera toujours possible de réévaluer la pertinence de garder le titre, et si c’est le cas, un roulement de la position consistant à liquider les positions d’options actuelles, et à en ouvrir d’autres avec de nouveaux prix de levée pourra alors être envisagé.

Bonnes transactions et bonne semaine !

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours, avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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