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La stratégie de récupération sur les actions de Magna International Inc.

Martin Noël
8 février, 2016
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La stratégie de récupération sur les actions de Magna International Inc.

Avec la baisse que nous avons connu depuis le début de l’année 2016, plusieurs titres se sont fait malmener dont Magna International Inc (MG).. Comme on peut le constater sur le graphique suivant, après avoir atteint un sommet de 71,10 $ le 28 octobre 2015, le prix des actons de MG ont amorcé une glissade jusqu’à 43,72 $ le 4 février dernier. Durant le mois de décembre les actions de MG ont fluctué dans un intervalle prix qui aurait pu laisser croire que le titre se préparait à construire une base pour pouvoir éventuellement reprendre sa progression haussière. Un investisseur qui aurait acheté des actions à ce moment les aurait payées un prix aux alentours de 55 $. Un investisseur qui détient toujours les actions dans son portefeuille et qui croit toujours en son potentiel de rebondir pourrait mettre en place une stratégie de récupération qui lui permettrait de récupérer ses pertes en cas de rebond sans pour autant que le titre revienne à son prix d’achat initial.

Graphique quotidien de MG (45,48 $, vendredi 5 février 2016)

La stratégie de récupération consiste à acheter une option d’achat et à vendre deux options d’achat ayant un prix de levée supérieur à l’option d’achat qu’on vient d’acheter, sur le titre qu’on détient. On vise ainsi à récupérer les pertes encourues sans augmenter de manière significative le risque existant.

Supposons qu’un investisseur détient 1 000 actions de MG au prix de 55 $ et qu’il veut appliquer la stratégie de récupération. Le titre est maintenant à 45,48 $ et sa perte est maintenant de 9 520 $. Pour mettre en place la stratégie de récupération, l’investisseur pourrait donc acheter 10 contrats d’option d’achat MG 20160318 C 46 à 2,00 $ par action et vendre 20 contrats d’option d’achat MG 20160318 C 52 à 0,30 $ par action pour un débit total de 1 400 $ (10 x 2 $ x 100 actions moins 20 x 0,30 $ x 100 actions).


Le profil de rentabilité de la stratégie de récupération

Comme nous pouvons le constater sur le graphique précédent, la position redevient profitable si le titre rebondit à 51,20 $ et plus. La stratégie de récupération nous permet donc de récupérer nos pertes sur un rebond sans que les prix reviennent au prix d’achat initial. Le risque de perte n’est augmenté que du débit supplémentaire de 1 400 $. Le désavantage de cette stratégie est que le profit potentiel est limité pour toute hausse supérieure au prix de levée des options d’achat que nous avons vendues. Par conséquent, cela sera une variable à prendre en considération avant de mettre en place cette stratégie.

Nous ferons le suivi de cette position au cours des prochaines semaines afin de voir quels types d’ajustements il serait possible de mettre en place selon les fluctuations du marché.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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