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Les options en bref — Semaine du 24 juillet

Bourse de Montréal
26 juillet, 2017
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Les options en bref — Semaine du 24 juillet

Toute transaction est dictée par une intention, une croyance. L’investisseur qui met en œuvre une stratégie d’options a généralement un objectif précis en tête qui repose sur des perspectives bien arrêtées. À cet égard, l’une des stratégies les plus en vogue est la vente d’options d’achat couvertes. Ce type de stratégie a fait l’objet d’une analyse plus approfondie dans des articles précédents. En voici néanmoins un résumé succinct.

La vente d’options d’achat couvertes est une stratégie qui repose essentiellement sur la détention ou l’achat d’une action et la vente d’options d’achat contre cette position acheteur. Pour un investisseur, l’objectif premier d’une telle stratégie est de profiter d’un revenu additionnel en vue de bonifier le rendement global que lui procure une action dont la valeur sous-jacente est relativement stable ou légèrement à la hausse. Une telle stratégie s’articule dans un délai déterminé puisque les options, contrairement aux actions, ont une durée de vie limitée.

Le vendredi 21 juillet dernier était le jour d’échéance pour les options du mois de juillet 2017. Un sentiment d’urgence peut naître chez l’investisseur à mesure que s’approche l’échéance d’une option, particulièrement si l’action sous-jacente ne s’est pas comportée de la manière qu’il avait prévue à l’origine. Pour l’investisseur, la ligne de conduite optimale à adopter dépend en grande partie si l’option a une valeur intrinsèque ou pas à son échéance. Dans le cas de la vente d’une option d’achat couverte, le scénario le plus souhaitable est celui où l’option se trouve hors du cours le jour de son échéance. Dans ce cas, le vendeur de l’option conserve à la fois l’action et la prime reçue. Cependant, si l’option se trouve plutôt dans le cours à l’échéance, quelques options (sans mauvais jeu de mots) s’offrent à l’investisseur.

 

1. Ne rien faire

Si le prix de l’action sous-jacente est supérieur au prix d’exercice de l’option à l’échéance, le vendeur de l’option doit s’attendre à recevoir un avis d’assignation l’obligeant à respecter son obligation de vendre l’action. Cette assignation peut être qualifiée de réussite par l’investisseur, particulièrement si ses attentes envers l’action sous-jacente ont changé depuis la mise en œuvre de la stratégie. Dans le cas de la vente d’une option d’achat couverte, l’investisseur peut désormais être d’avis que l’action est sur le point d’amorcer un mouvement à la baisse et que, dans ces circonstances, il ne souhaite plus la détenir. Prime en poche, il ne serait plus propriétaire de l’action. Avec de l’argent frais en main, il pourrait explorer les nouvelles occasions de placement qui s’offriraient à lui dans le marché. Il est important de mentionner que la vente des actions sous-jacentes à un contrat d’option a des répercussions sur le plan fiscal si lesdites actions sont détenues à l’extérieur d’un régime enregistré.

2. Fermer la position

Pour éviter l’assignation dans un marché à la hausse, l’investisseur peut fermer sa position en procédant au rachat du contrat d’option préalablement vendu. Les prix de l’action et de l’option étant plus élevés, il en coûte donc plus cher à l’investisseur pour racheter le contrat d’option. Au final, l’investisseur subit une perte sur le contrat d’option.

3. Reporter l’option

L’investisseur qui souhaite minimiser la perte associée au rachat du contrat d’option peut toutefois choisir de « reporter l’option » vers une autre dont le prix d’exercice est plus élevé et le mois d’échéance plus éloigné. Un tel report de l’option entraîne la fermeture de la position originale et la vente d’une autre option d’achat dans le cours, assortie d’une échéance plus éloignée. Une perte serait malgré tout subie sur le contrat d’option d’origine, mais celle-ci serait en partie compensée par la nouvelle prime encaissée.

L’investisseur peut également choisir de « reporter l’option » vers une autre dont l’échéance est plus éloignée, mais dont le prix de levée est identique. L’investisseur adoptera cette ligne de conduite si sa perception à l’égard de l’action demeure inchangée, et s’il souhaite réduire les risques qu’il subit sur sa position et augmenter ses chances de la rentabiliser en s’accordant plus de temps pour y arriver.

 

Cet article met l’accent sur les échéances dites classiques. La même logique s’applique aux options à échéance hebdomadaire.

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