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Négocier SNC-Lavalin à l’intérieur de son intervalle de négociation

Martin Noël
26 juin, 2012
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Les actions de SNC-Lavalin (SNC) se négocient à l’intérieur d’un intervalle de négociation compris entre 35 $ et 43 $ depuis le 28 février 2012 (voir le graphique ci-dessous). Au moment d’écrire ces lignes, SNC se négociait à 37,45 $, soit dans le bas de l’intervalle. Nous pouvons également constater que l’indicateur RSI 5 est à un niveau de survente (<30). Si le marché se comporte comme précédemment, nous pourrions assister à un rebond vers la borne supérieure de l’intervalle.

Graphique de SNC

Les options d’achat suivantes étaient disponibles le 26 juin 2012 :

SNC AOU 36 C à 2,65 $

Un investisseur pourrait alors acheter 10 contrats SNC AOU 36 C à 2,65 $ l’action pour un total de
2 650 $. Cette option d’achat contient 1,45 $ de valeur intrinsèque (37,45 $ – 36 $) et 1,20 $ de valeur-temps. L’objectif de cet achat est de profiter de la hausse éventuelle (si elle se produit) de SNC et de revendre les options d’achat lorsque le prix entrera dans la zone supérieure de l’intervalle de négociation aux alentours de 41 $ ou lorsque l’indicateur RSI 5 affichera une lecture supérieure à 70. À un prix de 41 $, les options d’achat auront alors une valeur intrinsèque de 5 $ plus un peu de valeur temps (41 $ – 36 $ + valeur-temps). L’investisseur pourra alors soit les revendre à ce prix ou en profiter pour vendre une option d’achat ayant un prix de levée de 42 $ et ainsi établir un écart haussier. Le prix de vente de ces options permettrait alors de récupérer la prime payée (en tout ou en partie) pour les options initiales. Dans le cas où c’est le scénario du RSI 5 qui arrive en premier, l’investisseur devra alors en profiter pour vendre ses options au prix du marché à ce moment-là ou vendre une option légèrement hors jeu pour établir un écart haussier avantageux.

Ensuite, l’investisseur audacieux pourra profiter du fait que les prix sont dans le haut de l’intervalle pour acheter des options de vente légèrement en jeu afin de profiter du déclin éventuel du prix de SNC vers le bas de l’intervalle. On peut répéter ce manège tant et aussi longtemps que l’intervalle n’est pas brisé d’un côté comme de l’autre de manière significative (+/- 0,50 $).

Une telle transaction comporte un risque évident puisque la situation de SNC n’est pas encore tout à fait claire après les révélations de malversations en début d’année. À cet égard, il serait prudent de prendre des mesures défensives si le prix de SNC baisse sous le niveau de 34,50 $. Il faudrait alors vendre les options d’achat et prendre sa perte. La même prudence prévaudra pour l’investisseur qui achètera des options de vente pour profiter d’un repli. Il devra alors liquider les options de vente si le prix de SNC augmente au-dessus de 43,50 $.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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