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Profiter d’une hausse sur les actions de Franco-Nevada Corp.

Martin Noël
3 janvier, 2018
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Profiter d’une hausse sur les actions de Franco-Nevada Corp.

Comme nous pouvons le constater sur le graphique suivant, le prix des actions de Franco Nevada Corp. (FNV) semble vouloir se stabiliser aux alentours de 99 $, tout juste au-dessus du niveau de soutien de 95 $, après avoir subi une baisse quasi ininterrompue depuis son sommet de 110,18 $ enregistré le 28 novembre dernier. Nous pouvons observer que cette baisse a poussé l’indicateur stochastique, au bas du graphique, dans la zone de survente, alors qu’au même moment l’indicateur RSI (Relative Strenght Index) démontre une progression en sortant de sa propre zone de survente. Cette situation pourrait s’avérer être le début d’une remontée dont l’ampleur et la durée demeurent inconnues. En l’absence d’un objectif de prix, il est habituellement préférable de vendre des options de vente afin de tirer avantage de l’érosion de la valeur temps. Or, comme nous avons déjà couvert cette stratégie lors d’articles précédents, nous aborderons alors l’achat d’options d’achat en remplacement des actions sous-jacentes.

 

Graphique quotidien de FNV

 

Comme nous le savons, l’achat d’options d’achat, et des options en général, est impacté négativement par l’érosion de la valeur temps, et plus particulièrement pour les options à parité, dont le prix de levée est égal au prix du titre. En effet, ce sont les options à parité qui contiennent le plus de valeur temps parmi toutes les options disponibles. Ainsi, un investisseur désireux de limiter l’impact négatif de l’érosion de la valeur temps, exclura-t-il l’achat des options d’achat à parité, et se concentrera alors sur les options qui en contiennent le moins possible. Parmi ces dernières, on retrouve les options d’achat hors jeu, dont le prix de levée est supérieur au prix du titre, et les options en jeu, dont le prix de levée est inférieur au prix du titre. Nous exclurons d’emblée les options hors jeu puisque, n’ayant pas d’objectif de prix ni d’intervalle de temps en tête, celles-ci représentent un trop grand risque de perdre la totalité de la prime payée. Ne nous restent plus que les options en jeu. Plus une option est en jeu, moins elle contient de valeur temps et plus les variations de prix sont corrélées avec celles de l’action sous-jacente. C’est en plein ce dont nous avons besoin. Nous voulons profiter d’une hausse des prix du titre et être impactés négativement par l’érosion de la valeur temps le moins possible. Nous cherchons donc un compromis entre ces deux requêtes.

 
Considérons les options d’achat suivantes alors que FNV se négocie à 98,87 $, le 20 décembre 2017 :

FNV = 98,87 $ Valeur intrinsèque Valeur Temps Delta
1. FNV 180420 C 92 à 10,05 $ 6,87 $ 3,18 $ 0,72
2. FNV 180420 C 86 à 14,65 $ 12,87 $ 1,78 $ 0,84
3. FNV 180420 C 80 à 20,00 $ 18,87 $ 1,13 $ 0,91

Parmi les trois options d’achat précédentes, c’est l’option 3 (FNV 180420 C 80) qui contient le moins de valeur temps avec 1,13 $. Le delta de 0,91 (qui peut être obtenu en utilisant le calculateur d’options de la Bourse de Montréal, https://m-x.ca/marc_options_calc_fr.php) nous indique que le prix de cette option est corrélé à 91 % avec celui de FNV. C’est l’option 1 (FNV 180420 C 92) qui contient le plus de valeur temps avec 3,18 $ alors qu’avec un delta de 0,72, le prix de cette option est corrélé à 72 % avec celui de FNV. Ainsi, la valeur temps de cette option représente près de 50 % de sa prime alors que celle de l’option 3 représente moins de 10 %. Finalement, l’option 2 (FNV 180420 C 86) contient 1,78 $ de valeur temps et est corrélée à 84 % avec le prix de FNV. De plus, la valeur temps représente à peu près 15 % de sa prime.

 

 
Compte tenu du fait que nous n’avons pas d’objectif de prix en tête et ni d’intervalle de temps précis, notre choix devrait alors se porter entre l’option 2 et 3, ou entre celles qui se trouvent entre celles-ci et que nous n’avons pas couvertes dans cet article. Par conséquent, le choix d’une ou l’autre sera donc un compromis entre le niveau de la valeur temps, la corrélation avec le prix de FNV et le prix payé pour l’option d’achat.

 

Intervention
Comme nous n’avons pas de prix cible en tête, la décision de vendre la position pour réaliser un profit sera prise en fonction des nouvelles informations qui seront produites par le marché, et ce avant l’échéance du 20 avril 2018. Cependant, en cas de baisse, nous pouvons immédiatement déterminer que le niveau de soutien de 95 $ devrait représenter un niveau-stop qui nécessiterait alors de vendre la position à perte s’il était franchi.

 

 

Bonnes transactions et bonne semaine !

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours, avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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