Autre
J'aime

Une stratégie audacieuse sur RIM

Martin Noël
3 février, 2013
1310 Lectures
0 Commentaires
Lecture en 4 minutes
no-cover

Les investisseurs n’ont pas semblé impressionnés par l’annonce du changement de nom et du lancement du nouveau modèle BlackBerry 10 de Research in Motion (RIM). En effet, après avoir atteint un sommet de 18,49 $ le 21 janvier dernier, le titre de RIM a touché un plancher de 12,17 $ pour clôturer à 13,01 $ vendredi. Cette semaine, la stratégie proposée tentera de tirer avantage d’une accalmie relative qui pourrait survenir dans les prochaines semaines. La descente de RIM a forcé plusieurs investisseurs à acheter des options de vente à fort prix pour limiter les dégâts poussant ainsi la volatilité implicite aux options à un niveau de 80 %. Au cours des prochaines semaines, il est possible que RIM se maintiennent dans un intervalle de prix plus restreint qu’il l’a fait dernièrement. Si cela se produit, la prime des options se réduira considérablement et l’écart papillon mixte que nous établirons permettra de tirer avantage de cette baisse si elle se produit.

Graphique de l’écart papillon mixte sur RIM

Nous construirons l’écart papillon mixte sur RIM en vendant un straddle à parité, soit une option d’achat RIM MAR 13 à 1,48 $ l’action (148 $ le contrat) et une option de vente RIM MAR 13 à 1,44 $ l’action (144 $ le contrat) pour un crédit total de 292 $. Afin de réduire le risque qui pourrait découler d’une forte hausse, ou d’une forte baisse, nous achèterons un strangle, soit une option d’achat RIM MAR 18 à 0,37 $ l’action (37 $ le contrat) et une option de vente RIM MAR 8 à 0,15 $ par action (15 $ le contrat) pour un débit total de 52 $. Le crédit total de 240 $ de la stratégie correspond également au profit total qu’il serait possible de réaliser si RIM clôturait exactement au prix de levée de 13 $ à l’échéance du mois de mars. La perte maximale de 260 $ est calculée en prenant la différence de 5 $ entre les prix de levée des options d’achat (18 $ – 13 $) ou des options de vente (13 $ – 8 $), multipliée par
100 actions par contrat pour un total de 500 $ moins le profit maximal de 240 $. Des profits seront réalisés si RIM se situe entre les deux seuils d’équilibre de 10,60 $ et de 15,40 $ à l’échéance du mois de mars.

L’écart papillon mixte que nous venons de voir permet de tirer avantage de la stabilité des prix, de l’érosion de la valeur temps et de la baisse de la volatilité implicite des options. Cette stratégie n’est pas sans risque puisque la perte maximale de 260 $ sera réalisée si RIM est inférieur à 8 $ ou supérieur à 18 $ à l’échéance du mois de mars. Entretemps. il sera important de fixer une limite maximale à la perte que nous sommes prêts à subir et de fermer la position ou d’effectuer un roulement de position lorsqu’elle sera atteinte.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

410 articles
0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Défiler vers le haut