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Une stratégie « frappe et court » sur Rogers Communications

Martin Noël
24 février, 2013
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Avec la mini-correction cette semaine sur les marchés, certains titres ont démontré une belle vigueur en affichant des hausses de plus de 3 % à la fin de la semaine. Rogers Communications Inc. (RCI.B) est un de ceux-là. Dans l’éventualité où cette mini-correction n’aurait été que cela, « une mini-correction », le marché pourrait reprendre sa course vers le haut et RCI.B pourrait poursuivre sur son élan et croître davantage que le marché en général.

Graphique quotidien de RCI.B


Nous pouvons observer sur le graphique précédent que, depuis son creux à 45,15 $, RCI.B a décollé rapidement pour atteindre le niveau de 48,87 $, une hausse de 3,72 $, avant de fléchir le temps d’une séance au niveau de 47,66 $ pour reprendre sa course vers le haut en brisant son haut le plus récent. En assumant que RCI.B soit en mesure de répéter cette hausse de 3,72 $, nous pouvons déterminer un prix cible de 51,38 $ à partir du creux de 47,66 $. C’est une hausse potentielle de 2,53 $ à partir du cours de clôture de 48,85 $ de vendredi dernier. Afin de tirer avantage de cette hausse potentielle sur une courte période, nous appliquerons la stratégie du « frappe et court » (Hit and Run) en examinant l’achat d’options d’achat à court terme, et comme alternative, la vente d’options de vente.

L’achat d’options d’achat presqu’à parité RCI MAR 48,50 au prix de 0,80 $ offre un potentiel de gain de 2,08 $ (51,38 $ moins 48,50 $ moins 0,80 $) si le prix cible de 51,38 $ est atteint pour un rendement potentiel de 260 % au cours des trois prochaines semaines. Un achat plus agressif serait d’implanter la stratégie avec les options d’achat hors jeu RCI MAR 50 au prix de 0,20 $ qui offrent un effet de levier considérable mais avec une plus forte probabilité de perdre entièrement la prime payée en cas d’échec de la stratégie. Ces dernières options offrent un potentiel de gain de 1,18 $ ((51,38 $ moins 50 $ moins 0,20 $) pour un rendement potentiel de 590 % au cours des trois prochaines semaines. Bien que les rendements potentiels soient très attrayants, les investisseurs qui comptent appliquer cette stratégie doivent prendre conscience de la forte probabilité de perdre la valeur de la prime payée pour l’achat de ces options d’achat. Par conséquent, ils ne devraient mettre en jeu que la portion du capital qu’ils sont prêts à perdre sans que le rendement total de leur portefeuille en soit affecté de manière dramatique.

Afin de tirer avantage de l’érosion de la valeur temps, au cas où RCI.B ferait du surplace, au lieu de bondir comme une fusée vers le prix cible, un investisseur pourrait opter pour la vente des options de vente presqu’à parité RCI MAR 48,50 au prix de 0,60 $ l’action, ou de 60 $ le contrat. Le rendement potentiel sur le capital de 47,90 $ nécessaire pour garantir l’achat des actions en cas d’assignation est de 1,25 % alors qu’il est d’à peu près de 4,2 % si on utilise une marge de 30 % pour financer la stratégie. Le profit maximal est réalisé si RCI.B se maintient au-dessus du prix de levée de 48,50 $ à l’échéance du mois de mars.

Le choix des options d’achat ou des options de vente dépendra du niveau de risque lié à l’érosion de la valeur temps que l’investisseur est prêt à prendre pour réaliser la stratégie. Dans tous les cas, une transaction sous le niveau stop de 47,56 $, soit 0,10 $ sous le creux précédent de 47,66 $, sera suffisante pour annuler la stratégie du « frappe et court » et les positions devront alors être fermées afin de limiter les pertes.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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