Autre
J'aime

Vendre des options d’achat sur la Cameco Corporation

Martin Noël
29 juillet, 2013
1116 Lectures
0 Commentaires
Lecture en 4 minutes
no-cover

La société Cameco Corporation commence à démontrer des signes d’essoufflement comme nous pouvons le constater sur le graphique hebdomadaire ci-dessous alors que l’indicateur Stochastics 89 vient de franchir à la baisse le niveau de 75. Une baisse sous ce seuil n’est pas de bon augure pour la suite des choses puisque par le passé, les prix ont subit un déclin plus ou moins important par la suite. De plus, nous pouvons observer qu’il existe un fort niveau de résistance au niveau des 23 $. Dans un tel contexte, il pourrait être prudent pour un investisseur qui détient des actions de CCO et qui voudrait les garder, de prendre des mesures défensives en vendant des options d’achat pour accompagner le titre lors de cette baisse potentielle.

Graphique quotidien de CCO (21,89 $, vendredi 26 juillet 2013)

Un investisseur pourrait choisir de vendre une option d’achat hors jeu pour chaque tranche de 100 actions détenues. Par exemple, la vente d’un contrat d’options d’achat CCO SEP 22 C à 0,85 $ permettrait à l’investisseur d’encaisser 85 $ le contrat. Dans le cas où le prix des actions augmente au-delà du prix de levée de 22 $ à l’échéance du mois de septembre, l’investisseur vendra alors ses actions à un prix équivalent de 22,85 $ l’action, pour un profit maximal de 0,96 $ l’action, ou un rendement de 4,4 % d’ici l’échéance du mois de septembre (28,1% annualisé). Dans le cas où les prix se maintiennent sous le prix de levée de 22 $, l’investisseur ne vendra pas ses actions mais il sera protégé jusqu’au seuil d’équilibre de 21,04 $ (prix actuel de 21,89 $ – prime reçue de 0,85 $). Le rendement statique de cette position (dans le cas où CCO fait du surplace jusqu’à l’échéance du mois de septembre) est de 3,9%, ou 24,9% annualisé.

L’investisseur pourrait également vendre des options d’achat en jeu CCO SEP 21 C à 1,40 $ pour un total de 140 $ le contrat. Dans le cas où le prix des actions se maintient au-dessus du prix de levée de 21 $ à l’échéance du mois de septembre, l’investisseur vendra alors ses actions à un prix équivalent de 22,40 $ par action, pour un profit maximal de 0,51 $ l’action, ou un rendement de 2,3 % d’ici l’échéance du mois de septembre (14,9% annualisé). Dans le cas où les prix diminuent sous le prix de levée de 21 $, l’investisseur ne vendra pas ses actions mais il sera protégé jusqu’au prix de 20,49 $ (prix actuel de 21,89 $ – prime reçue de 1,40 $).

Dans tous les cas, l’investisseur qui ne craint pas de détenir les actions de CCO pourra profiter de la baisse anticipée pour racheter les options d’achat vendues lorsque les options pourront être rachetées pour entre 10% et 20% de leur prix de vente initial, et en vendre d’autres si la situation le permet. Dans le cas où le prix de CCO augmente, l’investisseur vendra alors ses parts et encaissera son profit maximal qui sera limité par le niveau du prix de levée choisi plus la prime reçue. Par conséquent, le choix du prix de levée sera donc un compromis entre le profit maximal à la hausse et la protection offerte en cas de baisse.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

410 articles
0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Défiler vers le haut