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Vendre des options d’achat sur la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada

Martin Noël
2 juillet, 2013
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La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CNR) peut être considérée comme étant toujours en mode haussier sur le long terme (graphique hebdomadaire non illustré), cependant à court terme (voir le graphique quotidien ci-dessous) CNR risque de rencontrer un peu de résistance et pourrait avoir certaines difficultés à franchir la zone comprise entre 103 $ et 108 $. Nous pouvons également constater que l’indicateur RSI 5 vient tout juste d’entrer en zone de surachat. Le simple fait d’entrer dans cette zone n’est pas une garantie qu’un revirement se produira mais cela est un élément de plus qui pourrait inciter les vendeurs à se pointer. Nous pouvons également constater que bien que l’indicateur Stochastics 89 vienne de franchir à la hausse le niveau de 50, la moyenne mobile de 5 séances de ce même indicateur est toujours en deçà de ce niveau. En résumé, nous approchons d’une zone de résistance, l’indicateur RSI 5 est en zone de surachat et l’indicateur Stochastics 89 est toujours en terrain négatif. Dans un tel contexte, les investisseurs qui détiennent des actions de CNR peuvent vendre des options d’achat dans le but de vendre leurs actions sur force, tout en obtenant une légère protection en cas de baisse.

Graphique quotidien de CNR (102,40 $, vendredi 28 juin 2013)

Un investisseur pourrait choisir de vendre une option d’achat en jeu pour chaque tranche de 100 actions détenues. Par exemple, la vente d’un contrat d’options d’achat CNR AOU 100 C à 4,05 $ permettrait à l’investisseur d’encaisser 405 $ par contrat. Dans le cas où le prix des actions se maintient au-delà du prix de levée de 100 $ à l’échéance du mois d’août, l’investisseur vendra alors ses actions à un prix équivalent de 104,05 $ par action, pour un profit maximal de 1,65 $ par action, ou un rendement de 1,7 % d’ici l’échéance du mois d’août (12,5% annualisé). Dans le cas où les prix diminuent sous le prix de levée de 100 $, l’investisseur ne vendra pas ses actions mais il sera protégé jusqu’au seuil d’équilibre de 98,35 $ (prix actuel de 102,40 $ – prime reçue de 4,05 $).

L’investisseur pourrait également vendre des options d’achat hors jeu CNR AOU 105 C à 1,45 $ pour un total de 145 $ par contrat. Dans le cas où le prix des actions augmente au-delà du prix de levée de 105 $ à l’échéance du mois d’août, l’investisseur vendra alors ses actions à un prix équivalent de 106,45 $ par action, pour un profit maximal de 4,05 $ par action, ou un rendement de 4,0 % d’ici l’échéance du mois d’août (29,9% annualisé). Le rendement statique de cette position (dans le cas où CNR fait du surplace jusqu’à l’échéance du mois d’août) est de 1,4%, ou 10,5% annualisé. Dans le cas où les prix diminuent, l’investisseur ne vendra pas ses actions mais il sera protégé jusqu’au prix de 100,95 $ (prix actuel de 102,40 $ – prime reçue de 1,45 $).

Dans tous les cas, l’investisseur qui ne craint pas de détenir les actions de CNR pourra profiter de la baisse anticipée pour racheter les options d’achat vendues lorsque les options pourront être rachetées pour entre 10% et 20% de leur prix de vente initial, ou lorsque le RSI 5 indiquera que CNR est revenu en zone de survente. Dans le cas où CNR poursuit sa hausse, l’investisseur vendra alors ses parts et encaissera son profit maximal qui sera limité par le niveau du prix de levée choisi plus la prime reçue. Par conséquent, le choix du prix de levée sera donc un compromis entre le profit maximal à la hausse et la protection offerte en cas de baisse.

Bonnes transactions et bonne semaine!

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

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