Stratégies perspective haussière
1

Vendre des options de vente en s’appuyant sur la moyenne mobile de 50 jours

Martin Noël
21 août, 2018
2865 Lectures
0 Commentaires
Lecture en 5 minutes
Vendre des options de vente en s’appuyant sur la moyenne mobile de 50 jours

Tel que nous pouvons l’observer sur le graphique suivant, le prix des actions de Colliers International Group (CIGI) a effectué une légère correction, dans une tendance résolument haussière depuis le mois de février, et s’est arrêté directement sur la moyenne mobile de 50 jours. Avec les indicateurs RSI et stochastique qui pointent vers le haut, une percée au-dessus de la moyenne mobile de 20 jours serait une confirmation que la tendance est repartie à la hausse.

 

Graphique quotidien en date du 17 août 2018 (104,58 $)

 

En attendant, le titre risque de faire du surplace et dans de telles conditions la vente d’options de vente pourrait s’avérer une bonne stratégie pour tirer avantage à la fois d’un rebond dans les prix et de la stabilité relative des prix. Dans le cas où les prix se mettraient à décliner, l’investisseur devrait alors être prêt à acheter les actions au prix de levée choisi.

Position

 

  • Vente de 10 contrats d’options de vente CIGI 180921 P 105 à 2,85 $
    • Crédit de 2 850 $

 

Profil de profits et pertes

 

La vente de dix contrats d’options de vente CIGI 180921 P 115 à 2,85 $ permet d’encaisser 2 850 $ (2,85 x 10 contrats x 100 actions par contrat). Comme nous pouvons le constater sur le tableau précédent, cette option de vente est actuellement en jeu de 0,42 $ par action (prix de levée 105 – prix actuel 104,58) et contient 2,43 $ en valeur temps (2,85 – 0,42). Cette prime de 2,85 $ par action nous procure une protection contre une baisse pouvant aller jusqu’à 2,3 %, soit jusqu’au seuil d’équilibre de 102,15 $ (prix de levée 105 – prime 2,85). Le profit maximal de la stratégie correspond au crédit total encaissé de 2 850 $ et sera réalisé si CIGI clôture à un prix supérieur ou égal au prix de levée de 105 $ à l’échéance du 21 septembre 2018. Ce profit représente un rendement de 2,8 % pour la période de 35 jours ou un rendement annuel de 29,1 %. Le profit statique, soit le profit généré si le titre fait du surplace, est de 2,43 $ par action, ou 2 430 $ au total pour les 10 contrats. Le rendement statique est égal 2,4 % pour la période de 35 jours pour un rendement annuel de 24,8 %. À l’échéance, si le prix de CIGI est toujours inférieur au prix de levée de 105 $, l’investisseur sera alors dans l’obligation d’acheter 1 000 actions de CIGI à 105 $, et son prix de revient sera de 102,15 $ par action (prix de levée 105 – prime 2,85). Toute baisse sous ce niveau représentera une perte pour l’investisseur.

 

Intervention

 

Il existe trois façons de gérer cette position. La première s’adresse à l’investisseur qui ne craint pas d’acheter les actions en cas de baisse. Dans ce cas, on garde la position sans intervention et si le titre est inférieur au prix de levée de 105 $ à l’échéance alors on se fait assigner et on achète tout simplement les actions. La deuxième consiste à intervenir, si le prix franchit le seuil d’équilibre à la baisse de manière importante, en rachetant les options de vente vendues afin de limiter les pertes. La troisième consiste à intervenir, si le prix des actions augmente de manière substantielle, en rachetant les options de vente vendues pour entre 10 et 20 % de leur prime initiale. Dans ce cas, entre 0,40 et 0,80 $ approximativement. Dans les deux derniers cas, on peut revendre d’autres options de vente si la situation le justifie toujours à ce moment-là.

 

Bonnes transactions et bonne semaine !

 

 

Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours, avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.

Martin Noël
Martin Noël http://lesoptions.com/

Président

Corporation Financière Monetis

Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.

410 articles
0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Défiler vers le haut