Tel que nous pouvons l’observer sur le graphique suivant, le prix des actions de Premium Brands Holdings Corporation (PBH) est dans une tendance haussière parsemée de corrections plus ou moins importantes depuis le plateau du printemps 2017. Jusqu’à preuve du contraire, nous devons tenir pour acquis que cette tendance prévaudra encore pendant quelque temps.
Une tendance haussière comme celle-là ne nous donne pas de prix cibles bien définis sur lesquels nous pourrions nous appuyer pour choisir des options d’achat de manière optimale. De plus, l’amplitude n’étant pas très prononcée — nous pouvons manifeste-ment observer des plateaux qui s’étalent sur plusieurs semaines — la vente d’options de vente nous apparait comme la meilleure stratégie à mettre en place puisqu’elle nous permet de tirer avantage à la fois de la hausse des prix et de la stabilité relative des prix.
Position
• Vente de 10 contrats d’options de vente PBH 180420 P 105 à 3,50 $
o Crédit de 3 500 $
Profil de profits et pertes
La vente de dix contrats d’options de vente PBH 180420 P 105 à 3,50 $ nous permet d’encaisser 3 500 $ (3,50 x 10 contrats x 100 actions par contrat). Comme nous pouvons le constater sur le tableau précédent, cette option de vente est actuellement hors jeu et ne contient aucune valeur intrinsèque. Par conséquent, la prime est donc constituée à 100 % de valeur temps. Nous avons ainsi l’occasion de tirer avantage de l’érosion de la valeur temps jusqu’au 20 avril 2018 dans un contexte de hausse évidemment, mais également si le titre fait du surplace, voire même baisse jusqu’au prix de levée de 105 $ (profit statique). En effet, le profit maximal sera réalisé si PBH clôture à un prix supérieur ou égal au prix de levée de 105 $ à l’échéance du 20 avril 2018. Ce profit maximal représente un rendement de 3,4 % sur la période de 80 jours (15,7 % annualisé). La prime de 3,50 $ nous offre également un coussin contre une baisse pouvant aller jusqu’à 4,5 %, c’est-à-dire que le titre peut baisser jusqu’au seuil d’équilibre de 101,50 $ (prix de levée de 105 $ moins la prime de 3,50 $) avant que la position commence à subir des pertes.
Intervention
Il existe trois façons de gérer cette position. La première s’adresse à l’investisseur qui ne craint pas d’acheter les actions en cas de baisse. Dans ce cas, on garde la position sans intervention et si le titre est inférieur au prix de levée de 105,00 $ à l’échéance alors on se fait assigner et on achète tout simplement les actions. La deuxième consiste à intervenir, si le prix franchit le seuil d’équilibre à la baisse de manière importante, en rachetant les options de vente vendues afin de limiter les pertes. La troisième consiste à intervenir, si le prix des actions augmente de manière substantielle, en rachetant les options de vente vendues pour entre 10 et 20 % de leur prime initiale. Dans ce cas, entre 0,35 et 0,70 $. Dans les deux derniers cas, on peut revendre d’autres options de vente si la situation le justifie toujours à ce moment-là.
Bonnes transactions et bonne semaine !
Les stratégies présentées dans le cadre de cette chronique ne le sont qu’à titre d’information et de formation et ne doivent pas être interprétées comme étant des recommandations pour acheter ou vendre toutes valeurs mobilières. Comme toujours, avant de mettre en place des stratégies d’options assurez-vous d’être à l’aise avec les scénarios proposés et d’être prêts à en assumer tous les risques.
Président
Corporation Financière Monetis
Martin Noël a obtenu un MBA en services financiers de l'UQÀM en 2003. La même année, il a reçu le Brevet de l'Institut des banquiers canadiens et la Médaille d'argent pour ses efforts remarquables dans le cadre du Programme de formation bancaire professionnelle. Monsieur Noël a commencé sa carrière dans le domaine des instruments dérivés en 1983 à titre de mainteneur de marché sur options, sur le parquet de la Bourse de Montréal, pour le compte de diverses firmes de courtage. Il a également occupé le poste de spécialiste sur options et, par la suite, de négociateur indépendant. En 1996, monsieur Noël est entré au service de la Bourse de Montréal à titre de responsable du marché des options où il a contribué au développement du marché canadien des options. En 2001, il a participé à la création de l'Institut des dérivés de la Bourse de Montréal où il a œuvré à titre de conseiller pédagogique. Depuis 2005, Martin est chargé de cours à l'UQÀM où il enseigne un cours sur les instruments dérivés au deuxième cycle. Depuis mai 2009, il est président à temps plein de la CORPORATION FINANCIÈRE MONÉTIS, une société active dans la négociation professionnelle et en communication financière. Martin agit comme collaborateur régulier en matière d’options pour la Bourse de Montréal.